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AU FIL? DES JOURS: COMMUNICATION POLITIQUE : NOUVELLES DU FRONT ! (Suite et fin)

par Belkacem Ahcene-Djaballah

Mardi 16 août 2016 :

Turquie : «En réponse à une grande demande de (notre) opinion publique», une société de production cinématographique turque va faire un film sur les évènements survenus dans la nuit du 15 juillet (souvenez-vous, le fameux «putsch raté») : «La vallée des loups-putsch», une suite à une trilogie à succès qui avait attiré des millions de spectateurs... Patriotisme, agent secret ténébreux et vengeur... tous les ingrédients pour «faire passer la pilule» politique, faire oublier les victimes ... et gagner beaucoup d'argent, et le cinéma étant connu, dans les pays en développement, pour ses effets spectatoriels cataleptiques.

Le perchiste français Renaud Lavillenie, battu par un Brésilien aux Jo de Rio, s'est étonné et a même versé des larmes quand, le jour du podium, les spectateurs l'ont hué... oubliant qu'il a traité les 70 000 spectateurs assistant à la compétition le jour de sa défaite (et soutenant naturellement leur propre vedette), de «public de merde» ... «ressemblant au public raciste et nazi des Jeux de Berlin de 1936 » qui avait hué Jesse Owens et ce en présence de Adolf Hitler. La presse française fait l'impasse sur ces propos injurieux, voire racistes et ne voit que les larmes (grosses comme celles d'un crocodile) de son héros déchu et peiné. Il s'était excusé juste après son dérapage (certainement, les communicants français lui avait «remonté les bretelles» ) mais le peuple des stades a la mémoire longue et rancunière.

Mercredi 17 août 2016 :

Un ami qui me veut du bien m'a transmis un «papier» de Salah Guemriche qui, trouve que le mot «amalgame» est en train de devenir, en Occident «le mot de la décennie». J'emprunte et je résume : Déjà, au lendemain de la tuerie de Toulouse et de Montauban, Robert Badinter, interviewé par Jean-Pierre Elkabbach sur Europe-1, avait mis en garde les Français contre ce qu'il appela «le risque de l'amalgame». Après chaque vague de commentaires qui suit une action terroriste commise par des «islamo-fascistes», le mot revient en boucle comme un leitmotiv-argumentaire. Cela a été encore plus notable après l'attentat contre Charlie-Hebdo et la «Grande marche» du 11 janvier. Et cela a repris de plus belle, après les attentats de Copenhague.

Mais qu'en sera-t-il demain, d'un tel emploi, lorsque les pro comme les anti (amalgame) sauront que ce terme est lui-même d'origine? arabe?

«Etonnante destinée que celle de ce mot «immigré» qui dit ce qu'il ne veut pas dire, ou plutôt qui ne dit pas ce qu'il veut dire».

Un de ces trois cents mots empruntés à l'arabe que l'on retrouve dans toutes les langues européennes, et à qui l'Académie française n'a jamais dit et ne dira jamais : «La langue française, tu l'aimes ou tu la quittes !». Et pour cause : il y a deux fois plus de mots français d'origine arabe que de mots français d'origine «gauloise»...

Passé au latin amalgama (en 1250), le mot fut en effet emprunté aux alchimistes arabes.

Idem pour assimilé? Si bien assimilé que même les Identitaires sont persuadés que le mot est «français de souche» ! Et, de conclure : «Reste une question : quand Robert Badinter, cet esprit qui réhabilite toute une humanité en nous, mettait en garde les commentateurs contre tout «risque d'amalgame», qui, parmi ces derniers, pouvait savoir que même le mot risque est, lui aussi, d'origine arabe ?

Le général à le retraite Hocine Benhadid s'en prend aux journaux (El Khabar, Le Soir d'Algérie et El Watan), reçus dernièrement chez lui (cf. samedi 13) qui auraient déformé ses propos. Il ne s'en serait pris à personne. Peut-être ! Ce qui est certain, c'est que nos responsables politiques ou militaires, certainement pris dans le tourbillon des activités ou des problèmes (lorsqu'ils sont à la retraite ou écartés) ne savent pas communiquer et considèrent toujours les journalistes et la presse comme de simples «enregistreurs-rapporteurs»... et devins des intentions réelles de l'hôte, qui plus est.

Campagne présidentielle américaine et style oratoire de Trump : hyperboles, insinuations, approximations... mais aussi simplicité : Des conversations sans structure ni ponctuation, avec des phrases courtes et un vocabulaire compréhensible par des enfants ... et une répétition incessante de ses slogans. Comme dans un show en direct : un style unique dans l'Histoire politique américaine, nous disent les spécialistes de la com' politique ; un style peaufiné au contact des tabloïds new yorkais et sur les plateaux de télévision. Le discours paternaliste et démagogique, favori de «patrons», adressé aux «employés» considérés comme des grands enfants, toujours sujets ... au mieux et, au pis, comme des demeurés (puisqu'il n'ont pas réussi ce que lui a pu faire). Peut-être a-t-il raison ? On attend la suite.

Jeudi 18 août 2016 :

Dans son classement annuel mondial le magazine économique britannique, The Economist dresse la liste des 10 villes les moins vivables dans le monde. Parmi celles-ci figurent 5 villes africaines dont Tripoli (Libye), Lagos (Nigeria), Alger (Algérie), Harare (Zimbabwe) et Douala (Cameroun) dans l'ordre respectif.

Pour réaliser cette enquête qui porte sur 140 villes, le magazine britannique prend en compte cinq principaux critères qui sont la «stabilité», la «santé», la «culture et l'environnement», «l'éducation» et les «infrastructures», et sur lesquels il se base pour leur attribuer une note sur 100. La capitale algérienne a hérité de la 134e place mondiale et serait, selon The Economist, la 3e ville la moins vivable en Afrique derrière Tripoli et Lagos. Avec des scores de 40/100 pour la stabilité, 45,8 pour la santé, 50 pour l'éducation, 30,4 pour les infrastructures, et 42,6 pour la culture et l'environnement, elle totalise 40,9 points sur les 100.

Il était temps : le réseau social américain Twitter annonce avoir suspendu 235 000 comptes sur les six derniers mois (360 000 depuis mi-2015) dans le cadre de sa lutte contre les publications faisant la promotion du terrorisme et la propagande djihadiste. Et, le travail «n'est pas fini» ...en attendant un «algorithme magique» pour l'identification des contenus. Pour l'instant, (c'est ce qui se fait aussi pour Facebook et You Tube) on se repose sur le signalement par les utilisateurs des contenus litigieux.

Vendredi 19 août 2016 :

Cheb Khaled (Hadj Brahim) vient, paraît-il, de traiter (dans des «confessions» à un journaliste marocain) ses concitoyens ? algériens ? de «parasites» et de «grandes-gueules» qui «aboient du matin au soir».

Khaled enchaîne en avouant son «grand amour» pour «sidna» (notre maître, ndlr), en l'occurrence le roi Mohammed VI, qui est «adulé autant que moi par tout le peuple marocain». Le nouveau sujet marocain ira jusqu'à affirmer n'avoir «jamais vu un roi aussi bon».Tant mieux pour les «sujets»

Depuis peu, la stratégie diplomatique marocaine qui, il faut le reconnaître, est assez «inventive», parallèlement aux messages de circonstance toujours doucereux, a lancé une offensive vers les chanteurs algériens ou d'origine algérienne les plus en vue pour tenter de les récupérer : séjours, accueil «royal», octroi de la nationalité . Faudel, Khaled, Réda Taliani, Zahouania... Le choix des cibles est aisé ... sachant que les chanteurs (de raï et d'autres genres) ont été (et sont encore) «chouchoutés» par le public certes, mais aussi et surtout, par les «responsables» qui s'en servent comme «porte-paroles», l'intellectuel» et encore moins le journaliste n'étant plus en odeur de sainteté. N'a-t-on pas encore un chanteur qui clame toujours son admiration pour Kim Il Sung... et un autre qui nous donnait régulièrement des nouvelles de la santé de notre Président.

Dimanche 21 août 2016 :

Participation algérienne aux Jo de Rio. Accusations multiples (venant surtout d'athlètes et d'entraîneurs ... qui n'ont décroché que deux médailles d'argent... grâce à un seul athlète, Taoufik Makhloufi sur le 800 m et le 1500 m) visant la gouvernance générale et, tout particulièrement les aides apportées aux athlètes. Qui a raison, qui a tort ? On verra par la suite, lors du bilan promis et souhaité à faire «en toute sérénité et en temps opportun» (le ministre de la Jeunesse et des Sports). Les critiques ont été dures, très dures même. A la fin de sa course lors de la finale du 1500 m, Makhloufi a dénoncé, au micro de BeIN Sports, le ?sabotage? perpétré par ?certains responsables, «qui ont détourné les moyens mis à notre disposition par les autorités?. On note, cependant, que les athlètes algériens ont été et sont (presque ) les seuls, après une défaite ou une victoire, hier ou aujourd'hui, à se «laisser aller» devant les caméras et les micros des journalistes... accusant, généralement, les «autres» de ne pas avoir fait assez, ou ce qu'il faut pour leur permettre de mieux réussir ou de ne pas échouer. Tout le monde y passe : les arbitres, les accompagnateurs, l'adversaire, les organisateurs, le règlement, les minima, les dirigeants (certains et pas tous), le train de vie des dirigeants, leur famille, les conditions de préparation, les moyens, les facilités, les entraîneurs (certains), les journalistes (certains et pas tous) ... Tout le monde y passe... mis à part le(s) public (s), les sponsors... et le gouvernement... et, bien sûr, la foule (versatile et toujours prête à l'émeute ou au soutien) ... et le Trésor public ( toujours à «guichets ouverts» même s'il n'est pas toujours très généreux). Deux éléments de la nouvelle (en fait assez ancienne) communication sportive ?

Quand on pense que bien des délégations (étrangères) sont accompagnées par plusieurs communicants qui «veillent au grain»... et on a même su que des cours d'écriture web et sms ont été donnés par des spécialistes aux athlètes ?

Lundi 22 août 2016 :

Un journal américain, Politico, a rapporté les «inquiétudes» de «sources anonymes» au sein de l'Ue sur «les blocages politiques» en Algérie. Des blocages qui ne seraient dus qu'à la «persistance du règne de Bouteflika». Les «responsables européens auraient exprimé leur souhait de voir le changement politique en Algérie s'opérer avec célérité...» et bien d'autres souhaits : aide à combattre l'immigration, aide à la diversification de l'économie, soutien financier... Selon le Pr Mebtoul, qui appelle l'accélération des réformes structurelles, c'est là seulement une volonté des Européens de mettre au point un plan d'investissement en échange d'une ouverture économique, notamment dans le secteur de l'énergie, en contrepartie d'une sécurité des approvisionnements en gaz de la part d'Alger... et une vision critique de la règle des 51/49%. «Des déclarations émanant de personnes faisant preuve de haine envers notre pays» (Suivez mon regard !), si l'on en croit notre Mae qui ne veut pas aller plus loin dans le commentaire. Un certain chantage, à l'heure où la «réalité algérienne» (sur le plan financier) est mal ou incomplètement décrite ... tant par une partie de notre presse que par nos décideurs... dont les discours relèvent beaucoup plus du «règlement de comptes» ? Par ailleurs, quel hasard ! Voilà donc que le bureau d'études français Havas Horizons (du puissant et bien introduit groupe de communication Havas) a rendu public, tout récemment, son deuxième rapport sur les pays africains les plus courtisés (les plus «attractifs») par les investisseurs mondiaux. Top 5 : Ethiopie, Nigéria, Maroc, Ghana, Sénégal... et, l'Algérie ne figure pas dans le classement. Et, qu'une autre classement (The Economist) place Alger parmi les 10 villes les moins vivables du monde. Etranges coïncidences, non ? Encore un complot ? Pas sûr, mais c'est tout comme !

A quelques mois des élections législatives, la réputation «islamique» du Parti de la justice et du développement (PJD/Maroc) est entachée par un scandale sexuel très singulier. Deux responsables du Mouvement unicité et réforme (MUR), l'aile religieuse du parti au pouvoir au gouvernement, ont été pris en flagrant délit d'adultère sur une plage de Mohammedia.

M. Omar. B., 63 ans et Fatima N., 62 ans (la presse marocaine a fourni leurs noms et prénoms), tous les deux vice-présidents du MUR, ont été surpris samedi par la police alors qu'ils se trouvaient, à 7 h du matin, «dans une posture sexuelle» à bord d'une grosse cylindrée. L'affaire a été rapportée par le journal arabophone Al Ahdath et fait depuis beaucoup de bruit au Maroc.

Placés dans un premier temps en détention, les deux tourtereaux se sont vu accorder par la suite la liberté provisoire. Pour sa défense, M. Omar B., déjà marié et père de sept enfants, a affirmé être lié à Fatima N., veuve et mère de six enfants, par un mariage «coutumier». Elle devra tout de même comparaître en justice début septembre pour complicité d'adultère, alors que B., lui, ne sera pas poursuivi, son épouse actuelle n'ayant finalement pas déposé plainte. Il a été cependant accusé de tentative de corruption sur les deux policiers qui l'ont surpris.

Après la divulgation du scandale, les deux responsables du parti ont été «suspendus de toutes les structures du mouvement», a annoncé le MUR dans un communiqué, à l'issue d'une réunion d'urgence de son bureau exécutif. Pour ce dernier, la «faute gravissime» qu'ils ont commise «est une violation des principes du mouvement, de ses orientations et de ses valeurs». Bien sûr, une source proche du PJD et du MUR a accusé illico «un complot et une conspiration», «une «machination», une «exploitation policière»... la «fabrication d'une fausse accusation» et a dénoncé l'»espionnage» des pas et des gestes des deux vice-présidents du MUR.

Détail pour les petits curieux : Youtube re-diffuse une ancienne vidéo publiée en 2011, dans laquelle Fatima N. donnait déjà des conseils (assez curieux) aux jeunes filles leur assurant notamment que «certains rires ou regards pouvaient entrer dans le «domaine de la fornication (Az-zina)». Elle n'avait pas précisé à quelle heure.

Mardi 23 août 2016 :

Le président philippin Rodrigo Duterte est un gros plaisantin. Il vient d'avouer que sa récente (dimanche) menace de quitter les Nations Unies - après qu'une experte des Nations Unies l'eut mis en garde sur le nombre élevé d'exécutions extrajudiciaires - était en réalité «une plaisanterie». «Vous n'avez donc aucun humour», a-t-il lancé aux journalistes qui l'interrogeaient sur le sérieux de sa déclaration.

Il faut espérer qu'il stoppe sa plus sanglante plaisanterie, celle lancée durant sa campagne électorale, promettant de «tuer 100 000 criminels et de mettre fin en quelques mois à la criminalité et au trafic de drogue». On décompte déjà plus de 1 700 personnes tuées depuis l'élection en mai de l'avocat populiste : 712 par la police et 1 067 par des assaillants non identifiés. Faut-il en rire... ou pleurer sur le nouvel humour politicien des nouveaux hommes d'Etat ?

Mercredi 24 août 2016 :

Lecture tardive (ou sortie tardive) du Journal officiel. La bonne surprise dans le n° 25 du 26 avril 2016. Vingt-quatre (24) personnalités du monde de la Culture et des Arts se voient décerner la médaille de l'ordre du mérite national au rang de «Achir»... à titre posthume» : Rachid Mimouni, écrivain ; Keltoum (Aicha Adjouri), artiste ; Aicha Haddad, artiste plasticien ; Cherifa (Ouardia Bouchemlal), artiste ; Bekhti Benamor, cinéaste ; Sid Ali Kouiret, artiste ; Ali Kodja, artiste plasticien ; Tahar Ouattar, écrivain ; Boudjemâa El Ankis, artiste ; Omar Bernaoui, écrivain ; Abou El Kacem Saadallah, historien ; Cheikh Said Cherifi (Benabdoun Benelhadj), savant Ibadite ; Cheikh Moulay Touhami Ghitaoui, membre du haut conseil islamique ; Mohamed Boulifa, artiste ; Assia Djebbar, écrivain ; Fatiha Berber, artiste ; Taleb Rabah, artiste ; M'Hamed Benguetaf, homme de théâtre ; Othmane Bali, artiste ; Zoulikha Saoudi, écrivain ; Kendsi Slimane, artiste ; Nadjia Abir (Ben Zegouta), écrivain ; Lahbib Hachelaf, écrivain ; Malek Haddad, écrivain. Enfin donc, la «société civile» est reconnue et les médailles ne sont plus l'apanage des seuls moudjahidine, des militaires et des invités étrangers de haut rang. Reste à élargir la chose aux autres pans de la société ; celle qui gagne, qui crée : aux sportifs ayant remporté des médailles (d'or) aux grands Jeux, aux enseignants et chercheurs éminents, aux entrepreneurs qui ont réussi, à des hommes-courage ayant sauvé des vies... et, si possible, ne pas attendre qu'ils meurent pour leur décerner la médaille.

Jeudi 25 août 2016 :

La ministre de l'Education nationale française, Najat Vallaud-Belkacem, exprime son opposition au burkini, tout en jugeant que «la prolifération des arrêtés» (plus d'une trentaine de municipalités) contre cette tenue n'était «pas la bienvenue», la qualifiant de «dérive politique» qui «libère la parole raciste».

La réponse de Manuel Valls n'a pas tardé. «Ces arrêtés ne sont pas une dérive. C'est une mauvaise interprétation des choses. Ces arrêtés ont été pris au nom même de l'ordre public», a rétorqué le Premier ministre. Selon lui, au cœur de ces interdictions, il y a «le combat de la dignité de la femme». Le locataire de Matignon va même jusqu'à estimer que les burkinis sont des «signes de revendication d'un islamisme politique qui vise à faire en sorte que, dans l'espace public, on fasse reculer la République». Un raisonnement ridicule, d'ailleurs noté par la quasi-totalité de la presse internationale, et qui va, assurément, faire le jeu des islamistes «djihadistes» qui auront beau jeu de dénoncer le «racisme» antimusulman en France, entre autres.

La ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit affirme qu'aucune matière ne serait exclue des épreuves du baccalauréat et que les propositions examinées avec les partenaires sociaux seraient soumises prochainement au Conseil des ministres.

Dans une déclaration à la presse en marge d'une rencontre avec les directeurs de l'Education nationale dans le cadre des préparatifs en prévision de la rentrée scolaire (2016/2017), prévue le 4 septembre, Mme Benghebrit indique que les rumeurs faisant état de l'annulation de la matière «Education islamique» de l'examen du baccalauréat étaient «infondées», ajoutant que «cette question n'a jamais été évoquée niveau du ministère».

Ces propositions «seront réexaminées tout en tenant compte des observations soulevées lors du Conseil de gouvernement concernant cette question avant de les soumettre au Conseil des ministres», a-t-elle souligné.

«On s'attend à d'autres rumeurs remettant en cause le travail accompli par le ministère d'autant plus que l'année 2017 sera marquée par des échéances politiques où certains tentent d'instrumentaliser l'école à leurs propres fins», a-t-elle déploré.

«L'école doit être au-dessus de toute considération», car il s'agit, a-t-elle martelé, «d'un pari sociétal». Une maîtresse femme qui semble connaître l'intérêt des enfants bien mieux que les bonhommes !

Le ministre égyptien de l'Approvisionnement démissionne alors qu'un scandale de corruption secoue son ministère concernant des achats de blé (l'Egypte est un gros importateur ) faisant perdre à l'Etat près de 55 millions de dollars... Il est, aussi, accusé de résider, aux frais de l'Etat, depuis plusieurs mois, certainement pour des raisons sécuritaires, dans un hôtel de luxe pour un coût de 700 000 euros. Il reconnaît cela tout en assurant que le logement n'avait coûté que 50 000 euros. Tout de même ! Faute avouée est à moitié pardonnée... en Egypte et il n'est pas sûr qu'il bénéficiera d'un poste de ... sénateur pour bénéficier de l'immunité.

Coup de tonnerre communicationnel ou simple effet d'annonce aux «Grands Vents» ? Le ministre en charge du Tourisme évoque un détournement à grande échelle au «Dounia parc/Alger» : selon lui, 65 hectares ont été «distribués» et «squattés» (pour ouvrir entre autres des fast-food) illégalement. Les contrats vont donc être annulés et les 96 bénéficiaires seront indemnisés. En fait, la presse ne se pose même plus la question (ou ne cherche pas à rechercher la réponse) tant il est vrai que ces façons de faire, dans la distribution anarchique et «entre nous» du foncier, sont devenues monnaie courante. Idem pour les accusations directes ou par allusion à l'endroit des prédécesseurs... Dg's, ministres ... et même présidents (toujours au chaud). On en est arrivé à enlever aux uns pour donner aux autres (les plus proches) ... Une démarche qui dure depuis des décennies. Et, comme l'a écrit Salah Chekri (Liberté), «les accusations resteront sujettes à caution tant qu'elles n'auront pas donné lieu à un traitement judiciaire». Ce qui est certain, c'est que nos politiciens ? de tous bords et ceux «d'en haut» - sont en train de faire des progrès rapides en matière de com' politique.

Vendredi 26 août 2016 :

Décision du Conseil d'Etat français relative à l'affaire dite du «burkini». Le recteur de l'institut musulman de la Grande Mosquée de paris, Dalil Boubekeur est un des premiers à réagir en estimant dans un communiqué que «La décision du Conseil d'Etat suspendant l'arrêté municipal interdisant le port de la combinaison de plongée communément appelée Burkini par le maire de la Ville de Villeneuve-Loubet est de nature à préserver le droit de toute dérive politicienne ». Quel optimisme !

Il est certain que la décision va faire enrager encore beaucoup plus les partisans de la répression, les islamophobes et les racistes qui, assurément, vont ? avec la fin de l'été et à l'approche d'élections - essayer de trouver d'autres raisons de stigmatisation des musulmans et des «arabes». Le grand perdant est le Premier ministre M. Valls qui, même s'il gagne des points auprès de la droite de sa gauche, a fait preuve d'engagement et d'entêtement douteux qui n'ont fait que jeter de l'huile sur le feu ... comme s'il entamait on ne sait quelle «croisade». Il est vrai que son hispanité profonde a réveillé en lui, comme chez beaucoup de gens du Sud de la France (où habitent beaucoup de pieds-noirs originaires d'Afrique du nord, principalement d'Algérie) une certaine haine des «maures» et des «sarrasins».

Alors que le Brésil est en plein procès en destitution de la présidente Dima Roussef devant le Sénat (une «farce» selon le PT, parti de Mme Roussef), voilà que son mentor, Lula da Silva, l'ancien président est inculpé pour corruption passive (dans le scandale du géant pétrolier Petrobras) et blanchiment d'argent (une «inculpation politique» selon ses avocats). La police a, aussi, inculpé sa femme et trois autres personnes. Un pays étonnant... qui, en pleine crise socio-économique, après avoir réussi brillamment ses JO ... et après avoir redressé la barre dans le domaine du foot en remportant la médaille d'or... s'attaque à la corruption... en commençant par le haut. Le bas va certainement suivre. Chez nous, ça commence toujours par le bas !

Samedi 27 août 2016 :

La communication d'entreprise n'est pas très éloignée de la communication politique, tout particulièrement lorsque les objectifs sont, de toute évidence, quelque part, «intéressés». Au moment (jeudi) où l'entreprise Sonelgaz, révèle le montant des créances détenues auprès de ses clients (62 milliards de dinars )... dont près ou plus de 45% sont détenues par des administrations, voilà donc que le Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz informe (dans un communiqué) «l'opinion publique nationale» que l'entreprise a «surfacturé 8 millions d'abonnés durant plus de dix années... et il réitère sa demande afin que la Creg, l'Igf et le président de la République (décidemment, même malade, on s'escrime à le mettre à toutes les sauces) incitent le groupe Sonelgaz à procéder au remboursement des victimes de la surfacturation», dont on dit qu'il y a, parmi elles, certaines grandes institutions. Des travailleurs qui «se tirent une balle dans le pied» au nom de «la protection des droits des consommateurs» ! Dans quel but ?

Dimanche 28 août 2016 :

Dans une vidéo publiée, on aperçoit un homme en tenue de cuisinier refuser de servir deux femmes voilées, qui sont attablées dans un restaurant présenté comme Le Cénacle en la bonne ville de France, Tremblay-en-France. «Des gens comme vous, j'en veux pas chez moi», déclare notamment l'homme à ces deux femmes. «On a posé des bombes, monsieur ?», interroge l'une d'elles. «Les terroristes sont musulmans et tous les musulmans sont terroristes. Cette phrase-là veut tout dire», répond le restaurateur.

Dimanche, en milieu de journée, le directeur du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) a indiqué que les deux femmes avaient saisi le CCIF «pour les aider». Il appelle notamment à «ruiner la réputation de ce restaurant [Le Cénacle] sur tous les espaces en ligne où il est listé».

Des jeunes habitants de Tremblay-en-France, environ une vingtaine, sont allés demander des explications au restaurateur, dimanche après-midi.

«J'ai pété un plomb. Un ami est mort au Bataclan, j'ai tout mélangé», a plaidé le restaurateur, qui s'est excusé.»Des propos comme ça, ce n'est pas juste un pétage de plomb», ont rétorqué de jeunes adultes venus à sa rencontre.»On sait pas s'il s'excuse pour pas avoir de problème... ou s'il le pense vraiment». En fait, peut-être la méthode la meilleure et la plus pacifique ... comme un certain temps les Noirs d 'Amérique : Le boycott commercial et politique s'il le faut ... et par ailleurs, développer des activités économiques de la communauté musulmane... dans le strict respect des lois de la République, bien sûr. Viser les «bijoux de famille» ; ceux d'en haut, du portefeuille, il n'y que ça de payant !

Lundi 29 août 2016 :

Point de presse animé par Amar Brahmia qui a répondu aux accusations et griefs retenus contre lui lors des Jeux de Rio 2016. Une très lourde responsabilité en l'absence du président du Coa, fortement malade, dit-on. Face à des journalistes quasi ligués contre lui, il n'avait d'autre stratégie de communication que la contre-offensive, en apportant des réponses encore plus cinglantes que les critiques. Avec cette regrettable manie de nos responsables de ne jamais citer des noms, tous les noms, avec précision... Par ailleurs, une communication quotidienne (point de presse, communiqué...) lors des Jeux (et juste avant) aurait certainement (sans que cela ne soit sûr, tant les rancunes sont nombreuses et tenaces dans la presse spécialisée et dans le milieu des sports... surtout que des élections se préparent) évité toutes ces polémiques et les surenchères... sur tous les détails du voyage et du déroulement des Jeux.

Le maire d'un village de Corse-du-Sud s'est tué, lundi 29 août, sur une route de l'île. Quand les policiers l'ont découvert, ils ont retrouvé sur lui une arme, un 7.65 approvisionné, et 104 000 euros en liquide. Charles-Antoine Casanova, maire de Guarguale, un village d'une centaine d'habitants, est mort «dans un accident de la circulation sans intervention d'un tiers», a précisé une source judiciaire, excluant tout homicide.

Charles-Antoine Casanova avait fait parler de lui en 2012 en affirmant publiquement sa volonté de désobéir à la loi sur le mariage pour tous «en refusant d'unir deux personnes de même sexe dans (s)a commune». Et, à la mi-août, il avait appelé sur Facebook son homologue de Sisco à «exclure définitivement tous les Maghrébins et leurs familles de son village», après une rixe entre des Marocains de Furiani et des villageois dans une crique. Justice divine ... pour ceux qui y croient.

Mardi 30 août 2016 :

Un site électronique (www.algeriepatriotique.com) rappelle opportunément que «le problème de la France avec le voile est une vieille histoire. En 1989 déjà, c'est-à-dire à l'époque où le Fis ( parti dissous) régnait en maître absolu en Algérie, ses relais en France avaient déjà commencé un long travail qui a débouché sur les événements présents. C'est dans l'école, qui se veut, en France, républicaine et laïque, que l'affaire du voile, en tant que signe distinctif de l'appartenance à la mouvance islamiste, a commencé il y a un peu plus d'un quart de siècle. Le fait, qui s'est produit en octobre 1989, dès la rentrée des classes, avait été très largement médiatisé, notamment par Antenne 2 (aujourd'hui France 2). Ce qui s'était passé : Trois élèves musulmanes ont été exclues du collège Gabriel-Havez de Creil (Oise), situé en zone d'éducation prioritaire (Zep) ? un euphémisme qui désigne les banlieues défavorisées à forte concentration maghrébine et africaine ? parce qu'elles ont refusé d'enlever leur voile ? appelé «foulard islamique» à l'époque ? en classe. L'exclusion du collège de ces trois élèves musulmanes voilées, montrait déjà les premiers signes de l'échec de la démarche droit-de-l'hommiste zélée de François Mitterrand qui a permis à la gangrène salafo-wahhabite de se répandre en France en offrant l'asile aux «réfugiés» du Fis «fuyant la junte militaire d'Alger»... C'était pour lui (pour Mitterand), comme pour ses pairs, une revanche pour avoir été boutés hors d'Algérie en 1962», explique notre source qui ajoute que les dirigeants français «maintiennent, d'ailleurs, le même leitmotiv tout en comptant, cette fois-ci, sur l'extinction de la génération de Novembre»... Vingt-sept ans plus tard, c'est le contexte sécuritaire dominé par la menace terroriste qui est brandi pour justifier la mise hors-la-loi du burkini sur les plages françaises. On voit comment la situation s'est aggravée puisqu'il ne s'agit plus seulement de vêtement, le voile à l'école ou le burkini sur la plage, dont le port «ostentatoire» choquerait le paysage laïc de la France, mais du risque terroriste créé par le recrutement d'extrémistes français, fanatisés au nom de la religion musulmane... Le problème créé en 1989 par la complaisance, jusqu'à la complicité, de Mitterrand à l'égard du FIS, retombe en 2016 sur son disciple François Hollande qui ne sait plus comment l'aborder» (Extraits).

Après avoir appelé lundi 29 (communiqué) les «acteurs de l'espace audiovisuel» au respect de l'éthique et de la déontologie dans le traitement de la question de l'enlèvement et de la disparition d'enfants, ainsi qu'à la mise en œuvre du Plan national d'alerte, l'Arav, persiste et signe un deuxième communiqué, celui-ci étant bien plus direct... Selon elle, tout en invitant les professionnels de la presse (audiovisuel) ) à s'éloigner du sensationnel, «il ne faut se fier qu'aux communiqués du procureur de la République». Facile à dire, pas facile à faire et on se souvient, pourtant dans un paysage médiatique bien moins prolifique ?avec l'inexistence des réseaux sociaux et des chaînes de télé offshore -, du «traitement» de l'information sécuritaire dans les années 90... par les sources officielles (toujours avares en infos et plus que prudentes, sinon soupçonneuses) et par la presse (commerce et «concurrence», quand vous nous tenez !).

Mercredi 31 août 2016 :

Télévisions et radios off-shore ou non, la récréation est terminée ! Il faut, très bientôt, soit rentrer dans les rangs soit disparaître... ou, alors exister toujours à l'étranger et dans les cieux, mais sans possibilités de jouir des avantages nationaux... Les textes réglementaires viennent d'être publiés (in Jo n° 48 en date du 17 août 2016..., un journal qui sort toujours avec un décalage de quelques semaines). On comprend donc mieux les récentes interventions vigoureuses de l'Arav. «Ouvertures contrôlées ?» (El Watan) ou «Fin de l'anarchie ?» (Liberté). En fait, les deux. Mais il était temps que l'incertitude continue. Pourvu que cela se passe bien et dure longtemps. Rapidement, j'ai noté que le montant des contreparties financières se compose d'une partie forfaitaire de 10 milliards de cts pour les télés et de 3 milliards de cts pour une radio. A verser en une seule fois et rapidement après la signature du contrat ! Et, bien sûr, il y a une partie variable à verser annuellement, soit 2,5% du chiffre d'affaires hors taxes. Pas lourd du tout pour nos nouveaux «milliardaires», mais pas léger du tout pour les bonnes volontés, surtout pour les radios où l'on va voir une masse de jeunes se présenter pour tenter l'aventure.

Jeudi 1er septembre 2016 :

Info ou intox ? Vu et lu dans un quotidien (Le Soir d'Algérie ) toute une page publicitaire payée par Ficodun (un «Forum international de la lutte contre la corruption et des droits universels»), une «Ong caritative à but non lucratif » présidée par un certain Fetni Sofiane, dont le siège est à Reus en Catalogne (Espagne) . Elle envisage d' «attribuer des médailles de mérite exceptionnel à des personnalités internationales (22 au total ) qui se sont distinguées par des actions avérées louables et hors du commun...». Aux côtés de Mohammed Ben Rachid Al Maktoum (Emir De Dubaï) , de Barack Obama, de Merkel, de Hollande, de Ban Ki-Moon, de Nicolas Hulot, de Raul Castro, de A. Bouteflika (pour «la Concorde civile algérienne»), de Bill Gates, de Xi Jinping, de Tamim Ben Hamad Al Thani du Qatar ..., on trouve, selon la catégorisation, pas moins de huit autres Algériens : Abdelmadjid Tebboune ( «Bravoure et persévérance») , Mohamed Rehaimia, DG de l'Opgi d'Hussein Dey («Encouragement professionnel»), de Lakhdar Bellat ( «Qualité de la production»), de Haddad Ali («Développement et investissement» ), de Abdelaziz M. Ghazi (Initiateur de «restos du cœur»), homme d'affaires oranais, Chakib Khelil ( «Intégrité professionnelle»), Amar Saadani ( «Courage et sincérité») et Hamid Melzi («Conscience professionnelle»). Info ou intox ? On attend avec impatience, pour vérifier la véracité et le sérieux de tout cela, la cérémonie de distribution des médailles (au Sheraton d'Alger)... «à une date qui sera définie ultérieurement».