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Constantine - Tiddis: Une région touristique par excellence, livrée à l'abandon

par A. E. A.

Les habitants de Benhmidène, commune abritant les ruines de Tiddis, se plaignent de « l'état de dégradation de ce lieu d'histoire et de vestiges d'une valeur inestimable », regrettant profondément aussi son « oubli total » de la part des autorités. Ceci, en plus de l'absence de structures en mesure de faire renouer Tiddis, avec l'aura qu'elle mérite, ainsi que d'autres carences et insuffisances que les habitants égrènent avec colère et dépit. « Il s'agit d'une région touristique par excellence, diront-ils, mais qui ne dispose pas, comble de paradoxe, de structures d'accueil à sa juste mesure, comme par exemple un établissement hôtelier et d'autres structures annexes. Seuls moyens qui auront pour effet de la valoriser et en faire une destination prisée des touristes, nationaux et étrangers, qui animeront les lieux et procureront beaucoup d'argent, et en devises s'il vous plaît », soulignent les riverains de Tiddis. Ces derniers avouent être révulsés lorsqu'ils se « remémorent le temps où Tiddis était visitée par des touristes venant d'Europe, d'Amérique et même d'Asie et de voir ce qu'elle est devenue maintenant », diront-t-il.

Questionné sur ce sujet le président de l'APC de Benih'midène, Rabah Djaafer, reconnaît la véracité des propos de ses concitoyens habitant la commune, et lui-même avoue, « personnellement, je souffre de l'état déplorable de Tiddis et du laisser-aller qui frappe les trésors archéologiques qu'elle recèle. Pour ce qui me concerne, ajoutera-t-il, je considère la région de Tiddis, plus importante et plus riche que le site de Djémila, de la wilaya de Sétif, que je visite à chacun de ses festivals, avec de grands regrets pour Tiddis. Mais cela est de la compétence de la direction de la Culture et du ministère, que je relance à chaque fois que l'occasion m'est offerte de le faire, je fait également des démarches et des écrits à la direction de wilaya du Tourisme, mais cela demeure en dehors de mes prérogatives ». A l'échelle locale, ajoute-t-il, « nous avons réussi, malgré tout, à lancer les travaux de réhabilitation de la route donnant accès au site, dont il ne reste qu'un petit tronçon de près de 2 km qui ne tardera pas à être finalisé. Ceci pour l'accès des personnes, alors que pour les aménagements des structures d'hébergement et d'accueil, à l'intérieur du site, il faut avouer que le problème reste entier », conclura-t-il.