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Afin de lutter contre le phénomène des pseudo-chefs de quai: La police lance une opération de contrôle à partir d'Es Seddikia

par K. Assia

Une opération de contrôle visant les pseudo-chefs de quai est lancée par les services de la sûreté de la wilaya d'Oran. En effet, l'opération a été menée à partir du quartier d'Es Seddikia pour se généraliser par la suite à d'autres artères de la ville. Selon le porte-parole de l'Union nationale des transporteurs algériens d'Oran, on saura que cette action a pour but de mettre un terme à ces pratiques qui portent atteinte à l'activité du transport. Ce fléau a pris de l'ampleur. Pour chaque ligne de transport urbain, quinze à vingt pseudo-chefs de quai activent sur ces tracés au grand dam des transporteurs en commun, apprend-on auprès de M. Chikh président de l'Union nationale des transporteurs algériens UNAT d'Oran. En dépit des appels à lancer quant à l'ampleur du phénomène de racket des bus par de pseudo-chefs de quai, aucunes solution n'a été apportée pour lutter contre ces pratiques qui ont fini par ternir l'image du transport et ont clochardisé la profession. Plusieurs plaintes ont été déposées par les transporteurs auprès des syndicats dont le bureau d'Oran de l'Union nationale des transporteurs algériens (UNAT), indique-t-on. En l'absence de régulateurs de temps, ces pseudo-chefs de quai imposent leur dictat au vu et au su de tout le monde. C'est, en effet, l'anarchie au niveau de toutes les lignes urbaines. Ces individus s'autoproclamant chefs de quai exigent de l'argent à chaque arrêt de bus, une situation pénalisante pour l'ensemble des transporteurs des lignes urbaines et suburbaines. Les receveurs sont obligés de s'acquitter de ce droit d'arrêt pour travailler en paix. Dans le cas où ils refusent, ils seront dans le collimateur de ces individus. Ces cas ont été déjà vécus par de nombreux transporteurs dont les receveurs ont été tabassés pour avoir refusé de verser 50 à 100 DA exigés comme droit d'arrêt, explique-t-on. Pour éviter l'irréparable, les transporteurs ont toujours préféré fermer les yeux sur les agissements de ces réseaux. Ce sont entre 800 et 900 DA qui sont réservés quotidiennement à ces individus et les receveurs doivent respecter les consignes qui leur sont données. Pour notre interlocuteur, les plaintes sont quotidiennes. La faute incombe, selon lui, aux services de l'APC qui doivent matérialiser les arrêts de stationnement et récupérer ce droit de stationnement. Ce recouvrement sera donc légal et permettra de renflouer les caisses de la commune si l'on tient compte du nombre de points de stationnement qui ont été identifiés par la commission, mais malheureusement laissés au diktat de ces «racketteurs».