«Les inscriptions à l'Allocation
forfaitaire de solidarité (AFS) sont suspendues et gelées jusqu'à nouvel ordre
par une instruction de la tutelle ministérielle, dont nos services concernés
ont été destinataires à la fin du mois de juillet dernier ». C'est ce que nous
a révélé la chargée de communication de la direction de l'action sociale de la
wilaya de Constantine, Mme Benhamlaoui, qui ajoute
que les raisons invoquées dans ladite instruction ont trait principalement à la
politique de rationalisation des dépenses publiques. Selon notre
interlocutrice, « il nous est demandé de suspendre toute inscription nouvelle
de postulants à cette aide de solidarité, ou allocation forfaitaire, d'un
montant de 3.000 dinars/mois et qui profite actuellement à plus de 19.000
bénéficiaires au niveau de la wilaya ». Parmi ces derniers figurent des
handicapés mineurs et à charge, des veuves sans revenu, des divorcées à charge
de famille, des personnes âgées et démunies etc., c'est autant dire qu'il est
question des catégories de citoyens les plus pauvres et les plus nécessiteuses.
« Bien évidemment, précise-t-elle, il ne s'agit pas du gel ou de l'annulation
de l'allocation elle-même, mais des nouvelles inscriptions ». Et d'ajouter que
les personnes déjà portées sur cette liste continueront à profiter de cette
aide de solidarité sans aucun problème. Toutefois et toujours
selon notre interlocutrice, il y a lieu également de souligner que pour les
mêmes raisons de politique de rationalisation des dépenses publiques, décidée
par les autorités centrales du pays, la plupart des projets de développement
social, à l'instar des dispositifs de Blanche Algérie, des travaux d'utilité
publique à haute intensité de main-d'œuvre (Tup-Imo),
de la prime d'insertion des diplômés (PID), de celle du dispositif d'aide à
l'insertion sociale, etc., n'ont pas été attribuées au titre de cet exercice
2016. Et d'indiquer ensuite qu'il s'agit là d'un constat et non l'effet
d'une instruction comme celle afférente à l'Allocation forfaitaire de
solidarité (AFS), qui est claire et nette. Quoi qu'il en soit, nombreux sont
les citoyens concernés par ces aides et dispositifs de solidarité, qui
redoutent que c'est là le commencement d'un désengagement de l'Etat envers les
catégories les plus pauvres de la population, qui sont ainsi les premières à
faire les frais de la chute des revenus pétroliers.