L'association «El Othmania
pour l'art andalou » de Ténès a organisé sa cinquième édition des journées
andalouses du 4 au 6 de ce mois d'août. Ces journées se sont déroulées au
niveau de l'école primaire «Bouaziza» de la ville de
Ténès. Plusieurs associations de renommée nationale ont été invitées à ces
journées, telles que «Neghma» de Bejaia, «Beschtardjia» de Koléa, «Nassim Essabah» de Cherchell, «Cheikh Bouali» de Tlemcen, «Nassaim Ouns» de Constantine en
sus de l'association locale organisatrice de l'évènement à savoir «El Othmania». A titre de rappel, cette dernière a été créée en
2005 par quelques mélomanes dont le chantre de la musique andalouse Allal Hamdid. Son aura lui a valu d'être invitée à travers tout
le territoire national (de Tlemcen à Constantine). En plus, elle a participé au
concours national de la «Sanaa» ou elle a décroché une très honorable quatrième
place. Cette musique est très appréciée par la population de Ténès au point
qu'à chaque représentation, de nombreuses familles n'hésitent pas à assister à
ces soirées romantiques. Le vice-président de l'association, M. Ali Spahis que
nous avons rencontré lors de ces journées à Ténès, a bien voulu nous donner de
plus amples informations sur l'association qui, à l'échelle locale ou
régionale, n'est plus à présenter. «Nous avons organisé, nous dira-t-il, à
partir du 4 août dernier et durant trois jours, des journées andalouses à
Ténès. L'association a été créée en 2005 par quelques mordus de la musique
andalouse parmi lesquels on peut citer M. Allal Hamdid,
un personnage dont le nom est associé à ce genre de chant et qui n'a pas cessé
de se dévouer corps et âme pour rayonner à travers le pays les activités de
notre association. M. Ali Spahis nous fera remarquer que l'association qu'il
co-préside a mis sur pied des classes que des jeunes et moins jeunes
fréquentent pour apprendre à utiliser les instruments propres à ce genre de
musique et également les paroles qui vont avec. Pour promouvoir le chant
andalou, les membres de l'association « El-Othmania »
effectuent de nombreuses sorties à travers le pays. Les échanges culturels avec
d'autres villes connues pour être aussi des berceaux de la chanson andalouse à
l'image de Tlemcen, Constantine, Alger, Bejaia ou Cherchell sont organisés
régulièrement, souligne notre interlocuteur. Au dernier concours de la «Sanaa»,
qui est organisé chaque année au mois de décembre à Alger, notre troupe a été
sélectionnée pour y participer aux côtés des meilleurs groupes d'andalou.
L'association Ténésienne a été classée quatrième
parmi d'autres grandes associations nationales. Pour ce qui est des journées de
Ténès, notre interlocuteur explique que son association organise chaque année
un festival de musique andalouse à la mémoire d'un ancien artiste, feu Maamar Kahlouche, dit «Max».
«C'était un animateur et un ancien artiste qui a organisé un festival avec
Cheikh Hamdi, au niveau de l'école Bouaziza», nous a indiqué M. Ali Spahis qui précise que
plusieurs associations de renom installées à Tlemcen, Constantine, Alger,
Blida, Koléa et Cherchell y participent. C'est le top
des associations de musique andalouse, ajoute-t-il. Le 4 août passé,
l'ouverture des journées s'est faite par la prestation de deux troupes invitées
en plus d'El Othmania. Ces deux associations ne sont
autres que la troupe de Blida qui pratique une musique andalouse recherchée qui
a effectué beaucoup de séjours à l'étranger, et Neghma
Bejaia qui a invité récemment El Othmania, il y a une
quinzaine de jours, à participer à son festival. Le 5 août, il y avait «Nassim Essabah» de Cherchell et «Beschtardjia»
de Koléa, une association qui a eu le premier prix de
«Sanaa 2014». Sanaa signifie musique andalouse de la région centre du pays. Du
côté de Tlemcen, on l'appelle «El Gharnatia» et à
l'est, c'est «le Malouf». Ce sont les principales écoles implantées sur le
territoire national qui sont invitées chaque année aux journées de Ténès dans
le but est de faire connaître leur musique au public local. M. Ali Spahis nous
fait remarquer que la musique andalouse a été de tout temps l'apanage des
villes côtières, et celles ayant une ouverture sur la mer, à l'instar d'Oran,
Mostaganem, Ténès, Cherchell, Alger, Annaba et Bejaia . Mais il y a quelques
exceptions comme Tlemcen, Nedroma, Constantine et
Blida. La musique andalouse est quasi-absente dans les villes de l'intérieur.
En ce qui concerne l'organisation des soirées, celles-ci se sont déroulées dans
une bonne ambiance à partir de 22h et ont drainé un nombreux public.
Généralement, ce sont des soirées où des familles assistent à ces concerts et
veillent jusqu'à deux heures du matin.