L'élimination de l'équipe nationale des U-23 aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro qui se déroulent au Brésil devrait être considérée comme une bonne expérience pour les jeunes joueurs qui constituent cette sélection. Il est vrai que l'équipe aurait pu faire mieux. Toutefois, son élimination était consommée dès le premier match contre le Honduras (3-2), jeudi dernier. Il était donc plus difficile de battre l'Argentine, sachant que l'adversaire devait impérativement gagner pour se relancer dans la course à la qualification après sa défaite contre le Portugal. La défaite de l'Algérie devant l'Argentine dimanche soir aura mis fin aux espoirs des Verts qui affronteront ce mercredi le Portugal dans un match sans enjeu pour le compte de la troisième et dernière journée du groupe D. Le sélectionneur national, le Suisse Pierre-André Schürmann, qui n'a pas été à la hauteur de sa mission, parle de regrets, ce qui est tout à fait évident.

Cependant, force est de reconnaitre que ce coach n'a pas réellement osé, notamment contre le Honduras. Les joueurs donnaient l'impression d'avoir peur de l'adversaire, d'où leur jeu décousu en première mi-temps notamment. Contre l'Argentine, l'équipe a montré un autre visage et a été agressive. Elle aurait pu prétendre à un score de parité du fait de sa prestation acceptable. Si l'avenir de Schürmann semble être scellé, celui de cette équipe devrait être préservé particulièrement les joueurs qui ont tiré leur épingle du jeu.

En ce sens, l'expérience acquise à l'occasion de ces Jeux olympiques par les Bounedjah, Benbdebka, Benkebla, Belkablia, Benguit et Meziane, pour ne citer que ceux-là, gagnerait à être capitalisée. Ce sont des joueurs dont le niveau n'a rien à envier à ceux évoluant en Europe, d'autant plus qu'ils ont pu rivaliser avec l'Argentine qu'ils ont fait trembler.

Cependant, la FAF n'apprécie pas les joueurs locaux et poursuit toujours sa politique du tout-professionnel. En somme, la sélection des U-23 est perçue comme une révolte des joueurs locaux formés par des clubs algériens, notamment par les Académies de la FAF et du Paradou AC. Ces Olympiques qui sont vice-champions d'Afrique, ont prouvé qu'il suffit de se mettre à la formation pour bâtir une équipe compétitive à même d'atteindre le haut niveau.         En termes plus clairs, le président de la FAF, qui privilégie les joueurs évoluant à l'étranger quel que soit leur niveau technique, devrait réviser sa copie.