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Des boniments ayant servi à préparer la bataille d'Alep

par Kharroubi Habib

Peu après qu'a commencé la bataille d'Alep, de soi-disant ONG humanitaires relayées sans vérification d'aucune sorte de leur part par les médias étrangers anti-régime ont lancé l'accusation que les forces gouvernementales syriennes procèdent à des attaques chimiques sur les quartiers de la ville aux mains de la rébellion occasionnant des victimes au sein de la population civile qui s'y trouve coincée.

Cette accusation contre le régime est récurrente depuis le début du conflit syrien sans que ceux qui la lancent produisent les preuves probantes de sa véracité. Elle fait en fait partie de l'arsenal de boniments dont les ennemis du régime de Damas se servent dans la guerre psychologique qu'ils mènent pour le diaboliser au sein de l'opinion internationale. Pour cette bataille où ils se rangent évidemment du côté de la rébellion, ils ont à nouveau répandu l'accusation, mais pour faire diversion sur le fait que la contre-offensive lancée pour briser le siège de la ville par les forces gouvernementales n'est pas une opération militaire engagée par la prétendue rébellion armée « modérée » mais par les hordes d'organisations djihado-terroristes dont le sinistre Front El Nosra fournit le gros des composants.

En imputant aux forces du régime des attaques chimiques qui plus est contre la population civile des quartiers d'Alep tenus par la rébellion « modérée », ils tentent de rendre acceptable que celle-ci a passé alliance avec les organisations terroristes qui sont à la manœuvre dans la contre-offensive visant à reprendre la ville aux troupes du régime. Les ONG et les médias étrangers qui entretiennent l'accusation contre le régime ont eu en effet conscience que la sainte alliance nouée entre la prétendue rébellion «modérée» et des organisations djihado-terroristes que même les Etats les plus anti-régime n'osent pas les faire figurer parmi les groupes armés rebelles « modérés » qu'ils soutiennent et aident, détruit le mythe d'une bataille d'Alep menée par des ennemis du régime dont la nature et les buts de guerre n'ont rien à voir avec ceux des terroristes d'Al Qaïda ou de l'Etat islamique.

Dès l'annonce par le Front El Nosra (et non par la prétendue rébellion « modérée ») du lancement d'une contre-offensive pour la reprise d'Alep, l'ont a assisté à la propagation simultanée par cette organisation de son soi-disant retrait d'allégeance à Al Qaïda et de l'accusation lancée par des ONG contre le régime. L'une et l'autre sont intervenues au moment où un accord se dessinait entre les Etats-Unis et la Russie sur une possible intervention aérienne coordonnée de leurs aviations contre l'Etat islamique mais aussi le Front El Nosra considéré officiellement par Washington comme organisation terroriste au même titre que la première.

Les deux «boniments» n'ont rien été autre que des prétextes forgés permettant aux Etats-Unis de ne pas tenir leur engagement pris avec la Russie qu'ils ont effectivement saisi cyniquement tout en sachant qu'il n'y a rien de vrai dans l'un et l'autre. Il apparaît enfin clairement que pour les puissances anti-Assad, peu leur importe qu'Alep et après d'autres villes syriennes tombent aux mains des groupes djihado-terroristes tout aussi barbares et résolus à semer la terreur et à renvoyer les Syriens dans le moyen-âge et les ténèbres civilisationnelles.