De par sa positon géographique privilégiée comme plaque tournante entre le nord et le sud-ouest du pays et sa population estimée à plus de 35.000 âmes, Bougtob, seconde ville de la wilaya d'El-Bayadh, possède de nombreux atouts et avantages susceptibles de la hisser au rang d'un véritable pôle économique. A vocation foncièrement pastorale avec un capital cheptel estimé à plus de 700.000 têtes d'ovins dont elle est déterminée à tirer profit, cette daïra tente coûte que coûte de se frayer de nouveaux chemins dans les secteurs de l'industrie depuis qu'une nouvelle zone d'activité d'une superficie de plusieurs centaines d'hectares a été créée et malgré la fermeture de la voie et de la gare ferroviaire, trafic des voyageurs et de marchandises, qui faisait la gloire et les bureaux jours de cette ville depuis le début du siècle dernier l'activité économique a quelque peu décliné et l'avenir s'annonçait sous de mauvais auspices. Fort heureusement tout espoir n'a pas été perdu puisque la réalisation de nouvelles unités industrielles est en marche et le processus semble irréversible. Un abattoir industriel, l'unique à travers tout l'ouest du pays est sur le point d'être livré. Cet ensemble économique, prévu pour créer quelque 500 emplois entre permanents et saisonniers, à pour vocation essentielle l'abattage de quelque 12.000 têtes d'ovins quotidiennement collectées auprès des exploitations agropastorales de la région. Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de développement et de la promotion de l'investissement privé, un projet de création d'une future tannerie sera très bientôt concrétisé. Il s'agit du traitement sur place de 300 tonnes de peaux de mouton collectées auprès des trois abattoirs implantés à travers le territoire de la wilaya. En plus de l'aide accordée à cette collectivité locale par les pouvoirs publics par l'octroi d'un soutien financier de 18.649.341,74 DA dans le cadre des programmes communaux de développement années 2013, 14, 15 et 16, cette commune a, selon le maire de Bougtob, en l'occurrence M. Lehbib Nacel, su tirer profit de ses propres ressources par le biais de l'adjudication de l'important marché aux bestiaux, véritable bourse du mouton à l'échelle nationale qui rapporte à lui seul annuellement 3 milliards de centimes et de la T.A.P la bagatelle de 2 milliards. Deux enveloppes financières utilisées à bon escient pour assurer l'équilibre du budget annuel de la collectivité locale. Dans le cadre de l'exécution des PCD, 05 opérations ont été achevées et clôturées, notamment celles liées à l'aménagement urbain et à la viabilisation des 12 quartiers de la ville. En l'espace d'une année, Bougtob a subi une véritable mutation. Plus de soixante-dix kilomètres de voies urbaines ont été bitumées et 140 km de voies piétonnières remises à neuf, suivies de la rénovation de l'ensemble du réseau d'assainissement, en témoigne le taux très appréciable de réalisation des travaux ainsi que celui des consommations des crédits atteints et à ce propos l'optimisme est de rigueur puisque sur les 13 opérations inscrites dans les différents chapitres plus de la moitié a été concrétisée.

Un nouveau lycée d'une capacité de 800 places dont 200 en internat est prévu pour être livré peu avant la prochaine rentrée scolaire, annonce le maire de cette commune qui souligne au passage l'inscription de 560 logements ruraux. Seul dossier devenu presque insoluble en dépit des moyens financiers colossaux injectés, le problème de l'alimentation en eau potable de la ville tient la dragée haute aux 1.200 foyers abonnés au réseau. Selon notre interlocuteur, cet épineux problème devient de plus en plus complexe à gérer en raison des faibles ressources hydriques souterraines et de la raréfaction de ce précieux produit.

De nombreux forages, soit plus d'une dizaine, ont été effectués à la périphérie de la vile et parfois même à plusieurs kilomètres à la ronde, se sont avérés infructueux.