«Même si de nombreux évènements sont venus faire un peu oublier leur cause, les gardes communaux mènent, toujours, le même combat pour la reconnaissance de leurs droits citoyens, au même titre que tout le monde, surtout ceux qui ont tout donné et tout perdu, pour que vive l'Algérie unie, en paix et débarrassée de ses prédateurs», soutiennent leurs représentants.

Après la dissolution de la Garde communale ? on en voit, pourtant, encore, quelques-uns dans certains barrages fixes de la Gendarmerie nationale- ses éléments se sont retrouvés sans travail, parfois blessés et handicapés, sans aucune couverture sociale, ajoutent-ils. Ils ont lutté, durement et arraché certains de leurs droits, comme la retraite proportionnelle, des pensions ou des postes de travail. La retraite qui leur est versée varie entre 23.000 et 25.000 DA et est considérée comme très insuffisante, au regard de la cherté de la vie et ils réclament une augmentation, à la mesure de cette cherté. D'autres revendications, comme la reconnaissance de leur sacrifice ou la prise en considération de certains paramètres de calcul de la retraite, sont mises en avant par les représentants de la Garde communale. M. Lahlou Aliouat, porte-parole national des gardes communaux, nous informe qu'une réunion est prévue durant cette semaine avec le ministère de l'Intérieur pour débattre de tous les problèmes de la Garde communale mais, affirme-t-il : «pour le moment, c'est surtout l'application des décisions prises par les autorités compétentes et qui sont restées lettre morte ainsi que la préservation des acquis que nous mettons en avant et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour amener le ministère à nous donner nos droits » a-t-il tenu à préciser. Il annonce que la réunion est imminente et qu'ils n'attendent que le feu vert du ministère.

En outre, M. Lahlou annonce la tenue, dans les semaines à venir, d'un congrès national qui réunira les citoyens qui ont fait face au terrorisme, quelle que soit leur appartenance. Ce congrès sera tenu dans la ville de Tichy (Béjaïa) et permettra à tous ceux qui ont lutté contre le terrorisme de faire entendre leurs voix et préserver tous les acquis arrachés à ce jour.