Le dispositif de lutte contre les feux de forêts de la wilaya d'Aïn Temouchent, mis en œuvre en début du mois de juin et qui s'étale jusqu'au 31 octobre, a été, nettement, renforcé en moyens matériels et humains, déployés de sorte à assurer une lutte efficace contre les incendies, mais aussi à les détecter de façon précoce, a indiqué Hachemi Farid, cadre à la Conversation des Forêts, joint par téléphone, ce lundi matin. « Le déploiement est fait de sorte à pouvoir intervenir énergiquement et dans des délais courts » a souligné notre interlocuteur expliquant, à ce titre, que ce dispositif, au-delà des actions de prévention engagées, pour la protection des massifs, repose sur la multiplication des postes de vigie, notamment dans les zones sensibles, là où prédomine le pin d´Alep ou les essences forestières à forte inflammabilité et sur l´amélioration du réseau d´alerte par la densification de la radio portative. « Désormais, à tout moment, l´information va pouvoir circuler avec célérité ». Il a été ainsi procédé à la mise en place de onze brigades mobiles forestières, dotées de véhicules tout-terrain, équipées de moyens d'intervention dont une citerne d'eau motorisée. En matière de surveillance, six postes opérationnels de vigie (ou tours) ont été mis en place dans les forêts sensibles. Des tours de guet dont l'activité est de repérer un départ de feu via sa fumée, afin de prévenir au plus tôt, des pompiers. Ce type d'installation est destiné à couvrir de larges zones inhabitées, telles que les étendues boisées. Un petit bâtiment situé en hauteur sur le sommet d'une montagne ou tout autre lieu offrant un point de vue élevé, afin de maximiser les possibilités de surveillance.

Les forêts concernées sont situées dans les communes de Béni-Saf (Skouna), Hassasna, Oued-Sabbah (Boukhalkhal), M'Saïd (Baïliche) et Sassel. Cette dernière est d'ailleurs fermée aux visiteurs, durant cette même période. Le schéma d'utilité d'une tour ou poste de vigie est simple et très efficace. Du haut de la tour, généralement perchée à une dizaine de mètres du sol voire plus, le surveillant, équipé de jumelles ou de longues-vues, a une vue imprenable sur la forêt et peut détecter tout éventuel départ de feu ou fumée. A partir de là et grâce à de simples cartes géographiques, les pompiers au sol, reliés par radio ou tout autre moyen de communication, peuvent se rendre sur les carrons prédéterminés. Outre ces postes d'observation, les Services des forêts disposent de 33 points d'eau pour l'approvisionnement des camions-citernes dont cinq contre les feux légers (CCFL), a ajouté notre interlocuteur. On notera que la Conservation des Forêts, qui gère, au total, 12.000 ha de forêts et de maquis, répartis entre les zones montagneuses et littorales et 31.000 ha de couverture végétale, a enregistré, l'année dernière, 104 ha endommagés. En ce sens, elle organise, régulièrement, des campagnes de sensibilisation, à l'adresse des différents services et des citoyens pour la protection des forêts.