Est-ce le début
de la fin de la société des eaux et de l'assainissement de Constantine (Seaco) ? Tout porte à le croire vu
cette «compression» du personnel entamée ces derniers jours par l'entreprise.
Il a été mis fin aux contrats d'au moins 15 travailleurs recrutés dans le cadre
du Contrat de travail aidé (CTA), a-t-on appris de source sûre. La liste de fin
de contrat à signer dans les prochaines semaines serait assez longue, nous
a-t-on affirmé. D'où le désarroi et l'inquiétude profonde des travailleurs,
notamment ceux recrutés dans le cadre de contrats «précaires». Actuellement,
tous ces travailleurs vivent avec la hantise de se voir du jour au lendemain
«congédiés», signale notre source. Ajoutant dans ce contexte que la Seaco lâche du lest dans son personnel pour retourner au
bercail, soit réintégrer la maison mère, en l'occurrence l'Algérienne des eaux
(ADE) et l'Office national de l'assainissement (ONA). On parle avec insistance,
en effet, de la dissolution prochaine de la SPA Seaco
et son personnel devrait être orienté vers l'ADE et l'ONA, chacun selon ses
compétences. Une fin bien intrigante. Tout autant intrigante que la création,
elle-même, de la Seaco. Pour rappel, la Seaco est issue d'un montage opéré en 2008 entre
l'Algérienne des eaux (ADE) et l'Office national de l'assainissement (ONA),
alors que sa gestion a été confiée par le biais d'un contrat de mangement à la
Société des eaux de Marseille (SEM). Le montage en question a été jugé par les
cadres de l'ADE «contre nature», car l'ADE et l'ONA possédaient toutes les
compétences dévolues à cette nouvelle SPA créée, soit dit en passant, «pour la
modernisation du service, le renouvellement des conduites vétustes, ainsi que
la maintenance des ouvrages de production et de stockage ». La Seaco, qui a fait du recrutement «social» dans le temps de
la gestion dévolue à la SEM, selon des aveux de cadres de la Seaco, emploie actuellement près de 2000 salariés répartis
sur 22 agences à travers la wilaya, et leur redéploiement vers l'ADE et l'ONA
devrait passer par un terrain miné et constitue ainsi le plus grand problème de
cette nouvelle configuration encore en gestation. Pas pour longtemps,
d'ailleurs, car on a appris à ce sujet que le conseil d'administration,
constitué de membres de l'ADE et de l'ONA, devrait se réunir dans les prochains
jours pour trancher dans le vif du dossier.