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Faisant les frais de l'austérité générale: La «saison culturelle» sauvée par l'ONCI

par Houari Barti

L'activité culturelle et artistique, dans la ville d'Oran, fait cette année, les frais de l'austérité générale dans les dépenses publiques. Une tendance qui a été constatée au cours du mois de Ramadhan, habituellement riche en festivités culturelles, notamment sous l'égide de l'APC d'Oran, mais qui ont fait cruellement, défaut cette année. A ce climat d'austérité s'ajoute, pour certains membres de l'APC, l'absence dans la commune, d'un organe à même de prendre en charge le volet d'organisation, après la dissolution, il y a quelques mois, de l'Office de la Culture et des Arts de la commune d'Oran.

Mais la « saison » culturelle oranaise sera, finalement, sauvée par un programme national, celui de l'Office national de la Culture et de l'Information (ONCI) qui prévoit d'animer à partir de mercredi 13 juillet prochain et jusqu'au 21 du même mois, un riche programme de festivités, au Théâtre de Verdure ?Chekroun Hasni' avec la participation d'une pléiade d'artistes nationaux et internationaux à l'instar de Kadhem Essaher, Najwa Karam ou encore Julian Marley.

L'APC d'Oran aura, dans le cadre de ce programme, l'unique mission d'en assurer la logistique, nous confie une source communale. Il est à noter que l'Office des Arts et de la Culture de la ville d'Oran a été, officiellement, dissous en fin d'année écoulée, par un vote de l'Assemblée populaire communale, à l'occasion de sa 4ème session ordinaire. Une décision qui est intervenue « en application des recommandations émises par la Cour des Comptes et sur instruction du wali d'Oran», avait affirmé, le maire d'Oran, M. Boukhatem Noureddine.

Il était, donc, question, selon les déclarations du P/APC, lors de cette quatrième session ordinaire de l'APC, que cet office, dont la gestion ne répondait nullement aux exigences du nouveau code communal, soit remplacé par un établissement public à caractère économique (EPE), en conformité avec la loi, pour animer la scène culturelle et artistique, dans la ville. M. Boukhatem avait, même, donné comme exemple de modèle à suivre, l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) qui fait, selon lui, un excellent travail.

Mais finalement, c'est pour une Régie communale des Arts et de la Culture que les élus de l'APC d'Oran ont opté, un organe qui sera doté d'un budget et d'un conseil d'administration mais surtout d'un mode de gestion conforme aux dispositions prévues par le code communal. A l'heure actuelle, cette nouvelle régie n'est, toujours, pas installée. Mais elle devra l'être dans les prochains jours, selon des sources communales, par le maire d'Oran M. Boukhatem qui devra en signer l'arrêté d'installation. La régie devra, par la suite, attendre une dotation de budget pour pouvoir entamer ses activités. Selon les mêmes sources, la nouvelle Régie communale des Arts et de la Culture de la commune d'Oran, aura à répondre à un cahier des charges où elle aura une mission essentielle : celle de refléter l'identité de la ville d'Oran en restant, toutefois, ouverte à toutes les cultures et expressions artistiques. Un souci de qualité auquel le maire d'Oran a ajouté le souci d'une gestion financière saine et transparente avec des tarifs prédéfinis à l'avance, selon la nature et le type de la prestation. Il y sera, surtout, question d'éviter les erreurs commises par le défunt Office dont les dettes se sont chiffrées en milliards de centimes.