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Constantine - Constructions inachevées: Un dossier qui avance timidement

par A. M.

L'application de la circulaire du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales relative au règlement de la question des constructions inachevées est revenue encore dans le débat à l'occasion de la tenue, la semaine dernière, du conseil de wilaya de Constantine. Dans une réunion précédente du conseil de wilaya, les chefs de daïra ont été chargés de suivre la question en collaboration avec les présidents des APC et de faire des rapports périodiques au wali. A cette occasion, le secrétaire général de la wilaya a demandé un compte rendu sur les dispositions prises à propos de ce dossier et les résultats auxquels sont parvenus les chefs de daïra. Ces derniers ont pris tour à tour la parole pour faire un état des lieux et déclarer en définitive que l'opération « avance timidement et pas au rythme que l'on souhaite », ont-ils dit. Et d'expliquer que les propriétaires se montrent soit réticents, soit méfiants envers la procédure lancée. « Certains propriétaires pensent que régulariser sa situation l'exposerait au fisc et payer automatiquement la taxe d'habitation et la taxe foncière », ont souligné les intervenants. Et ces derniers de demander le lancement d'une opération de sensibilisation auprès des propriétaires et des constructeurs pour essayer de leur faire toucher du doigt le bénéfice qu'ils ont à régulariser leur situation vis-à-vis du règlement relatif à l'urbanisme et de la loi tout court. Le wali a adhéré volontiers à cette proposition trouvant que celle-ci ne manque pas de pertinence. Toutefois, il a invité les uns et les autres à poursuivre la communication individuelle avec les propriétaires pour leur expliquer que la situation d'illégalité dans laquelle ils se trouvent ne peut continuer et qu'il est dans leur intérêt de régulariser leur situation en obtenant des autorités le certificat de conformité qui leur ouvrira la porte pour utiliser ou louer éventuellement leur bien immobilier. Et de terminer en leur disant que faute d'être en conformité avec la loi, les autorisations d'exploitation ne leur seront pas délivrées. « Il faut mettre l'accent sur ces aspects », a recommandé le wali. Et dans la foulée, il a instruit le directeur des équipements publics (DEP) pour organiser des émissions radiophoniques afin d'expliquer aux concernés les avantages que présente l'opération et la nécessité de l'achèvement des constructions. Dans le même temps, il a ordonné au directeur du commerce de s'abstenir de délivrer le registre du commerce aux locaux ouverts dans une construction inachevée.