«Encore une fois, je dois préciser que cette rencontre n'a pas pour toile de fond, encore moins pour objet et ordre du jour, ce qui se répand, ça et là, à coups de rumeurs et de campagne d'intox, à propos d'une présumée hémorragie dans les rangs du RND et d'une montée au créneau des redresseurs. Si le premier homme du parti, le secrétaire général Ahmed Ouyahia, avait jugé utile d'y apporter une mise au point, il l'aurait fait de vive voix. Sans interfaces et canaux interposés. En invitant la presse, aujourd'hui, nous n'avions ni intention ni arrière-pensée d'ouvrir ce faux-dossier. Notre objectif se limite à la vulgarisation des dernières dispositions prises par le congrès du parti et le plan d'action, à l'échelon local, pour leur mise en œuvre.». A force d'être questionné sur des points en relation avec la scission et le mouvement de dissidence, au sein du Rassemblement national démocratique, le coordinateur local et secrétaire du Bureau de wilaya d'Oran, le sénateur Abdelhak Kazi-Tani, s'est vu obligé, à un moment, d'insérer ce point d'ordre. Sans se départir d'un iota de son sens de communication, y compris lorsqu'il s'agissait de questions-comme il y en a eu beaucoup- gênantes, susceptibles, débordantes même du cercle restreint de ses prérogatives en tant que coordinateur d'une instance organique locale du pari, tenu par une obligation de réserve et de consultation de la hiérarchie, avant tout acte audacieux, l'ex président de l'APW a émis cette mise au point, de forme, sans pour autant s'abstenir et refuser le fond du débat sur cette affaire.

Sans zapper la séquence, il a juste tenu à recadrer l'image et à corriger le sous-titrage. « Ne pas être retenu, à tort ou à raison, sur la liste des 56 congressistes sur un total de 6.000 personnes composant la base militante de la wilaya, est-ce une raison suffisante pour faire un revirement de 180 degrés, par rapport à ses convictions partisanes, jeter un discrédit total sur le parti et descendre en flammes ses composants ? », a répliqué Kazi-Tani à une question sur la démission d'un groupe de militants du Bureau de wilaya, motivée principalement par le «tri sélectif» ayant marqué, selon eux, la confection de la liste des militants accrédités pour le congrès national, début mai dernier à El-Aurassi. «Tout indique que ceux-ci étant démissionnaires bien avant, pour des questions, somme toute, d'égo, d'humeur», a-t-il ajouté, tout en affirmant que « les portes du RND n'ont jamais été fermées, à l'exception pour ceux qui ont commis un outrage à l'égard du parti, foulé aux pieds ses principes et délégitimé ses instances officielles ».

Et de rappeler, en substance, qu'autant qu'il reste, en sa qualité de militant et responsable local du RND, dans l'esprit du « rassembleur », autant il ne badinera pas dans l'application de l'article 4 du règlement intérieur du parti : « Toute entrave à l'adhésion d'un militant ou d'une militante constitue une faute grave. Lorsque cette faute est commise par un responsable organique, celle-ci entraîne la fin de mission de l'intéressé. Lorsque cette entrave est le fait d'un militant n'assumant pas de responsabilité organique, son comportement relève alors de la faute de troisième degré (..)»

Le secrétaire de wilaya a, par railleurs, fait savoir qu'au plan de la restructuration locale, pour se conformer au statut et au règlement intérieur du parti, adopté lors du dernier congrès, « il ne reste que cinq bureaux communaux à installer et toute la structure sera mise en place, à très brève échéance ». Annonçant la création de nouvelles circonscriptions locales pour l'élargissement et l'équipartition géographique de la base, le porte-parole local du RND a noté qu'il accordait une grande importance à la question de recrutement au parti, insistant sur la gent féminine et les jeunes, dans le même ordre d'idée des nouvelles dispositions du RND, relatives à (l'élargissement de) la composante des instances communales. Il a, également, annoncé l'installation, prochainement, d'une permanence, domiciliée dans deux bureaux, à Oran et à Sidi Chahmi, à l'effet d'un contact de proximité entre les députés RND et la population, en général.