Les
autorités saoudiennes ont décidé de doter les plus de 2 millions de hadjis
cette année de bracelets électroniques pour les identifier en cas d'accident ou
de catastrophe, comme cela s'est passé au dernier hadj à Mina où plus de 2.000
personnes de différentes nationalités sont mortes dans une indescriptible
bousculade devant la grande stèle symbolisant Satan. Les autorités saoudiennes,
pour sécuriser le hadj et améliorer l'identification et la sécurité des
pèlerins, ont recouru à cette méthode pour éviter le drame de 2015. Le ministre
saoudien du Hadj et de la Omra
avait assuré mardi que de nombreuses mesures préventives ont été adoptées pour
2016 pour éviter que la tragédie de l'an dernier ne se répète. « Nous avons
étudié les circonstances de la tragédie, nous continuons d'étudier cela et,
grâce à Dieu, nous aurons de nombreuses mesures préventives et des procédures
qui empêcheront la répétition de ce qui s'est passé la dernière fois ». Selon
des journaux saoudiens, le recours au bracelet électronique aidera les
autorités chargées du hadj à soigner les pèlerins et à « les identifier ».
Ainsi, tous les pèlerins attendus pour le hadj 2016, qui se déroulera en
septembre prochain, vont-ils être munis de ce bracelet électronique dès leur
entrée dans le royaume. Un bracelet waterproof relié au GPS. Il contiendra des
informations personnelles et médicales et permettra de retrouver le pèlerin et
d'agir rapidement en cas d'incident. Il indiquera également l'heure de la
prière, fournira un service questions-réponses en plusieurs langues. Et, surtout,
parmi les données stockées, il y aura la date d'entrée du pèlerin dans le
royaume, le numéro de son visa, son adresse et le numéro de son passeport.
Assez d'éléments pour retrouver ou localiser via le GPS les hadjis « égarés »,
ou n'ayant pas donné signe de vie. Une bousculade gigantesque avait fait plus
de 2.297 morts, les autorités saoudiennes faisant état de quelque 770 morts, et
des milliers de blessés au premier jour de l'Aïd el-Adha,
coïncidant avec le début de la lapidation de Satan. Les missions consulaires
avaient alors trouvé des difficultés à identifier les victimes du drame le plus
meurtrier de l'histoire du hadj. Bien sûr, les autorités saoudiennes avaient
ouvert une enquête, annoncée par le prince héritier Mohammed ben Nayef,
ministre de l'Intérieur, qui préside la commission du Hadj. Mais, les résultats
n'ont jamais été rendus publics. Et, pour renforcer la sécurité à La Mecque
pour le prochain hadj, plus de 800 caméras de surveillance ont été installées
autour de la Grande mosquée.
Par
ailleurs, le royaume saoudien a maintenu cette année encore la réduction de 20%
des quotas de hadjis pour tous les pays, en raison des travaux d'extension de
la grande mosquée de La Mecque. Il y aura en principe, selon le ministère des
Affaires religieuses, 29.000 hadjis Algériens ; le quota de l'Algérie n'a pas
été augmenté.