Des sanctions contre un bureau d'études et un promoteur, décidées avant-hier lors d'une visite d'inspection sur les chantiers de construction d'établissements scolaires à Hamma Bouziane, ainsi que d'autre mesures disciplinaires contre un fonctionnaire de la sous-direction du contrôle financier, suspendu de ses fonction pour négligence, menaces de retrait des certifications de qualification et inscription sur la liste «noire» des entrepreneurs qui ne respectent pas le cahier des charges, particulièrement les délai de réalisation.

La wilaya met les bouchées doubles afin d'être au rendez-vous à la prochaine rentrée scolaire. Ces sorties hebdomadaires d'inspections menées par le SG de la wilaya ou le wali en présence des responsables de l'Education sur les chantiers de réalisation d'établissements scolaires reflètent toute la pression vécue par les autorités locales qui veulent procéder à la réception de tous les projets le 31 août 2016. Cette pression s'est automatiquement répercutée sur les bureaux d'études et les entreprises en charge des projets en question, mais est-ce une garantie pour que tout soit fin prêt le jour J ? Un véritable défi pour les autorités locales qui risquent de ne pas donner trop de satisfaction au final. Selon des sources proches du dossier, il est quasiment impossible de livrer à temps (31 août 2016) plusieurs établissements scolaires en cours de réalisation, notamment à la nouvelle Ali-Mendjeli, où le besoin d'ouverture de nouvelles écoles primaires, CEM et lycées se fait très pressant, surtout après l'occupation récente de nouvelles Unités de Voisinages entières. «Il ne reste plus beaucoup de temps pour achever les travaux et on sait pertinemment que les mois de juillet et d'août ne sont pas pour arranger les choses, dans le sens d'une dynamique plus rapide des travaux», estiment nos sources.

Par ailleurs, il faut bien admettre que pour les entreprises, la réalisation d'établissements scolaires, les extensions de classes, la construction de cantines?ne sont pas de grosses affaires, financières s'entend, qui provoquent une compétition de haut niveau et attirent les meilleures du marché. Les entreprises performantes ne soumissionnent même pas dans ce genre de marchés, il n'y a que les petits entrepreneurs qui répondent à l'appel pour s'accrocher, tenter de faire du chemin dans ce métier avec des petites bricoles. Cet esprit n'est pas du tout encourageant pour miser sur une réception de tous les projets à la fin du mois d'août prochain. Même si elles donnent le maximum, la majorité n'arriveront pas à tenir la route pour être au rendez-vous le 31 août 2016, surtout pour les établissements scolaires en voie de réalisation de Ali-Mendjeli. C'est là justement tout le challenge, combler le déficit en infrastructures scolaires dont souffre la nouvelle ville Ali-Mendjeli, un déficit qui risque de s'accentuer gravement avec l'arrivée de milliers de nouveaux habitants.