Le
mouvement de contestation, entamé il y a plusieurs semaines, par des médecins
spécialistes en formation dans les établissements hospitaliers de trois wilayas
de l'Oranie (Oran, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès) pour contester le projet de loi sanitaire, a été
gelé, momentanément, suite à une AG des délégués des concernés, tenue à Oran.
La suspension de la grève cyclique a été décidée, selon un délégué, pour mieux
mobiliser les troupes à travers tout le territoire national avant de lancer une
autre action de grande envergure, en septembre prochain. Il est, ainsi, prévu
une AG nationale des délégués des résidents, en juillet prochain, pour fixer
une date-butoir du mouvement de contestation qui aura lieu, durant la prochaine
sociale. Le dernier geste d'apaisement du ministère de la Santé, qui a promis
de désigner un délégué des résidents à la commission chargée d'élaborer les
modalités du service civil, ne semble, aucunement, rassurer les résidents qui
restent sur leur garde. Une plate-forme des revendications avait été remise au
cabinet du ministère de la Santé, par une délégation composée de quatre
délégués des contestataires. Le recours au mouvement de contestation avait été
décidé, rappelle-t-on, le 28 avril 2016, lors d'une AG des délégués des
médecins résidents qui avait pour but de discuter des modalités de protestation
concernant le nouveau projet de loi sanitaire. «Il n'est plus secret, que la
politique employée par notre ministère excelle dans la persécution du jeune
médecin algérien, ce citoyen qui, au quotidien, fait face, seul, à une
population de plus en plus croissante et de plus en plus agressive, vu la
défaillance d'un système de santé basé sur un concept erroné ou tout au moins
obsolète.
Il est clair aujourd'hui que pour notre tutelle, nous ne représentons pas
plus que des chiffres qu'il faut disperser sur l'ensemble du territoire
national, prenant en otages nos vies, nos familles, nos années de sacrifices,
nos projets, et notre avenir; et cela se passe, malheureusement, dans une
atmosphère où règne le silence et l'indifférence (?) Ce nouveau projet de loi
sanitaire proposé par le ministre de la Santé n'a vu des changements que
concernant les mesures répressives, à l'encontre des médecins avec des mesures
pénales injustifiées, un changement drastique des modalités du service civil
qui ouvre le champ à la corruption, à la bureaucratie et à l'abus de pouvoir»,
lit-on dans le communiqué qui a sanctionné cette AG.