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Nouvelle loi d'orientation sur le développement de la PME: «Un fonds» pour l'émergence des start-up

par M. Aziza

Le projet de la nouvelle loi d'orientation sur le développement des PME, qui sera présenté lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres, prévoit de nouveaux instruments d'accompagnement pour soutenir les PME et les start-up dans leur démarrage.

C'est ce qu'a annoncé le directeur des PME au ministère de l'Industrie et des Mines, Abdelghani Mebarek, lors d'une rencontre, mardi soir, avec les 10 start-up algériennes retenues pour participer à l'évènement mondial dédié à l'innovation et la technologie (Vivatechnology Paris), prévu du 30 juin au 2 juillet en France.

Ce nouveau texte, qui est déjà passé en mars dernier devant le Conseil du gouvernement, prévoit la création «d'un fonds d'amorçage» qui permettra le financement des projets des start-up lors du démarrage. Autrement dit, ce fonds accompagnera financièrement les jeunes entreprises dans leurs premiers pas.

Abdelghani Mebarek, directeur général des PME au ministère de l'Industrie et des Mines, a indiqué dans ce sens que les «fonds d'amorçage» sont inexistants dans notre pays. Pourtant, dit-il, il y a une loi qui régit les sociétés de capital investissement et ces dernières peuvent faire dans l'amorçage, «malheureusement, on ne voit pas venir ce genre d'entreprise», regrette-t-il.

Donc les pouvoirs publics veulent prendre les choses en main, en créant un fonds d'amorçage, et ce pour aider financièrement les jeunes promoteurs à louer, par exemple, des locaux, pour avoir un appui dans la recherche et le développement, et les aider pour la mise sur le marché de leur premier produit.

Le représentant du ministère de l'Industrie a affirmé par ailleurs qu'il y a un ensemble de réformes, un arsenal législatif et juridique qui est nécessaire pour amorcer un véritable développement de l'entreprise. Il cite le nouveau code d'investissement en voie d'adoption au Parlement, les lois de la normalisation et de métrologie qui devront être adoptées avant la fin de l'année 2016.

Pour Mebarek Abdelghani, la mise en place d'un département ministériel dédié à l'économie numérique aidera davantage les jeunes start-up et les projets qui poussent à s'épanouir et à créer de la valeur ajoutée.

Et d'affirmer dans ce sens que l'économie numérique dans notre pays a besoin «d'un nettoyage» sur le plan de la règlementation, sur le plan de certains règlements qui existent au niveau de la Banque d'Algérie. Il a également souligné que, dorénavant, tous les règlements et les mesures qui seront adoptés doivent d'abord être validés par les opérateurs concernés.

En ce qui concerne la participation algérienne à l'évènement Vivatechnology Paris, le représentant du ministère de l'Industrie a plaidé pour «l'institutionnalisation» de cette participation pour les prochaines éditions de Vivatech, que ce soit en France ou ailleurs. Dix start-up algériennes ont été sélectionnées pour prendre part à cette rencontre internationale annuelle qui verra la participation de plus de 5.000 start-up venues des cinq continents en plus de 400 intervenants de renommée mondiale et dont la plupart sont des patrons de grandes firmes internationales. Les jeunes promoteurs algériens présenteront à cette occasion leurs services et solutions en matière de télégestion des services publics, les paiements électroniques par le biais d'objets connectés (smartphones, TV...), systèmes de protection et antivol de véhicules, les plateformes de statistiques économiques, ainsi que d'autres projets.

Cette participation donnera également la possibilité aux 10 start-up algériennes de nouer des contacts avec des investisseurs et des clients potentiels. L'opération contribuera par ailleurs à donner de la visibilité à l'Algérie auprès des professionnels du numérique du monde entier.

A noter que ces start-up ont été sélectionnées par un comité de parrainage composé de représentants du ministère de l'Industrie et des Mines, du cluster numérique (ADC), du cabinet de consulting EY (ex. Ernst and Young), et de chefs d'entreprise sur le critère de leur potentiel en industrie numérique, a-t-on expliqué lors de la rencontre. Cette initiative, précisent les organisateurs de l'évènement, est soutenue par des entreprises, à l'exemple de NCA Rouïba, Redmed, Alliance Assurances, Djezzy, EY France et Algérie, Business France.

Stade 5 Juillet : la billetterie électronique dès la fin 2016

Le projet d'installation du système de billetterie électronique dans les stades, présenté par la start-up Amalou Adel, un jeune de 25 ans, a été validé par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. C'est ce qu'a affirmé hier le jeune start-up Amalou en affirmant que son entreprise a eu l'accord officiel pour un projet pilote qui porte sur l'installation du système de billetterie du stade olympique 5 Juillet, pour une première étape. Il a affirmé que les démarches sont en cours pour la mise en place de cette billetterie électronique avant la fin de l'année 2016, au plus tard début de l'année 2017, et ce en partenariat avec un opérateur de téléphonie mobile algérien.

Pour ce jeune opérateur, cette solution permettra d'éviter la vente des billets dans les stades et au marché noir, et évitera les incidents occasionnés lors de la vente des billets pour l'accès au complexe sportif.