La police judiciaire de la sûreté nationale a démantelé un réseau de trafic de drogue international qui opérait sur l'axe Brésil -Dubaï, Maroc -Tunisie, Europe. Cinq jeunes filles d'origine tunisienne âgées entre 24 et 33 ans ont été arrêtées à Alger par la brigade de lutte contre les stupéfiants et des psychotropes d'Alger.

C'est ce qu'a affirmé le commissaire Ghelab Tarek en conférence de presse au siège de la sûreté de la wilaya d'Alger. Le conférencier a précisé que cette arrestation a permis la saisie, pour la première fois, de 6 kg de cocaïne pure provenant du Brésil et qui devait être acheminée vers l'Europe. Il signale que les mises en causes utilisaient l'Algérie comme zone de transit vers le Maroc ou vers la Tunisie pour rallier l'Europe.

Ghaleb Tarek souligne que l'absence de visas entre le Brésil et la Tunisie a facilité la circulation des cinq jeunes filles tunisiennes qui dissimulaient la drogue dans « des sacs à mains, bagages à mains et des sous-vêtements confectionnés dans des unités de fabrication spécialisées au Brésil ».

Des valises et des sacs à mains avec des plaques de drogue compressée qui n'ont pas été délectés dans les aéroports même pas par le scanner. Le chef de brigade souligne que des études et des analyses sont en cours pour déterminer la nature de la matière « plastique » dans laquelle sont confectionnés les sacs et les sous-vêtements et qui empêche la détection de la drogue.

Les enquêteurs ont réussi ce coup de filet après avoir suivi les pas de ces ressortissantes tunisiennes qui faisaient des déplacements suspects qui ne rentrent ni dans le cadre d'un voyage touristique, ni d'affaires, ni même pour un travail.

Selon le conférencier, ce réseau international a voulu utiliser l'Algérie comme zone de transit après le verrouillage de l'axe Espagne-Portugal aux trafiquants de drogue dite dure, notamment celle qui provient d'Amérique latine.

Les cinq ressortissantes tunisiennes ont été présentées devant le procureur général du tribunal d'El-Harrach.

La police judiciaire poursuit les investigations pour lever le voile sur des zones d'ombre de cette affaire notamment la matière utilisée pour dissimuler la drogue et sur les ramifications de ce réseau qui opère au niveau international. Une chose est sûre, selon les enquêteurs les personnes arrêtées n'avaient pas de complices en Algérie et la cocaïne saisie n'était pas destinée au marché algérien.