Des dizaines de demandeurs de
logements sociaux, dont les noms ne figurent pas sur les listes affichées le 13
du mois de juin en cours, au niveau des délégations communales de l'APC de
Constantine, ont tenu un sit-in devant le cabinet du wali pour protester contre
leur «exclusion, alors que des indus bénéficiaires y figurent», disent-ils.
Les protestataires ont fait
valoir leur droit à être sur la liste, car ils font partie de la catégorie
«rouge», soulignent-ils, méritant ainsi d'être classés prioritaires et ce, au
vu des conditions précaires de leurs habitations. Et d'en profiter pour dénoncer
la présence sur lesdites listes, de personnes connues pour être classées dans
la catégorie orange et même verte, c'est-à-dire vivant dans des conditions qui
ne nécessitent pas une évacuation urgente, et dont les maisons tiennent encore
et ne connaissant pas de surcharge. «Et nous avons constaté, affirment
plusieurs de nos interlocuteurs, que certains noms inscrits sur les listes
n'ont rien à voir avec le logement social. Dans ces conditions, nous n'avons
plus confiance, si bien que nous avons déjà déposé des dossiers de recours au
bureau de la société «SAU» à la zone industrielle et nous en déposons,
également, aujourd'hui ici même au cabinet du wali». «Je suis de la cité Emir
Abdelkader et j'y vis misérablement avec mes enfants, dont deux sont âgés et
l'un d'eux est marié avec deux gosses», dira l'un d'eux. Et de poursuivre, que
«nous vivons dans une proximité sans pareille, soit huit personnes dans deux
petites pièces et malgré cela mon nom n'est pas sur la liste affichée au niveau
de la cité, il y a près d'une dizaine de jours de cela». D'autres encore nous
parleront de leurs cas, pour la plupart similaire, à savoir habitant des
logements menaçant ruine et situés dans des zones de glissement, ou ayant en
guise d'habitations juste une ou deux pièces, où s'entassent plusieurs
personnes. Et de noter, que «nous sommes là pour déposer des recours et déposer
les dossiers à l'appui, prouvant l'état de notre situation de vie dans des
conditions déplorables, méritant amplement d'être classés prioritaire et figurer
dans la catégorie rouge». Selon l'officier de police, qui supervisait
l'opération de dépôt des recours, devant leur insistance de remettre en main
propre les dossiers à qui de droit, dira-t-il, «nous avons établi une liste des
présents et nous sommes en train de les faire entrer, par petit groupe, pour
les remettre au chef de cabinet».