S'achemine-t-on
vers une grève nationale des médecins résidents, après le Ramadhan ? Le
mouvement de contestation entamé il y a plusieurs semaines, par des médecins
spécialistes en formation dans les établissements hospitaliers de la wilaya
d'Oran pour contester le projet de loi sanitaire, commence à prendre de
l'ampleur et une grève nationale se profile clairement, à l'horizon. Après les
résidents des wilayas de Sidi Bel Abbès et Tlemcen,
ce sont les médecins résidents de la capitale qui promettent de rallier le
mouvement de protestation, dans les prochaines semaines. Une réunion de
concertation des délégués des résidents de l'Ouest et du Centre devra se tenir,
ainsi, dans les tout prochains jours pour décider de l'avenir de la
contestation. Le dernier geste d'apaisement du ministère de la Santé, qui a
promis de désigner un délégué des résidents, à la commission chargée d'élaborer
les modalités du service civil, ne semble, aucunement, rassurer les résidents
qui restent sur leur garde. «Nous avons tenu une AG mardi à
l'EHU 1er Novembre, lors de laquelle plusieurs propositions furent débattues et
soumises, par la suite, au vote à main levée, permettant de ressortir avec
certaines décisions : continuer le mouvement de grève mais revenir à un seul
jour par semaine à savoir le mardi, en signe de bonne foi, en attendant
l'invitation promise par le ministère de la Santé au comité des médecins
résidents pour entamer des négociations et participer à la commission chargée
d'élaborer les modalités du service civil afin de trouver un terrain d'entente,
ne lésant pas la communauté médicale et aussi, afin de s'aligner avec nos
confrères des facultés de Sidi Bel-Abbès et Tlemcen.
Nous avons, aussi, décidé de tenir un sit-in national, en collaboration avec
les délégués de toutes les facultés de médecine algériennes, au siège du
ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et ce,
afin d'asseoir notre position. Le recours à une grève illimitée, à caractère
national, dans le cas où aucune réponse n'est donnée par le ministère de tutelle
n'est pas, aussi, à exclure», confie un délégué des résidents, à Oran. Il est à
rappeler que les médecins résidents avaient lancé, au début du mois en cours,
une grève cyclique de 3 jours (lundi, mardi et mercredi), dans les
établissements hospitaliers de la ville, pour contester le projet de loi
sanitaire. La plate-forme des revendications avait été remise au cabinet du
ministère de la Santé par une délégation composée de quatre délégués des
contestataires.
Le
recours à ce mouvement de contestation avait été décidé le 28 avril 2016, lors
d'une AG des délégués des médecins résidents qui avait pour but de discuter des
modalités de protestation concernant le nouveau projet de loi sanitaire.