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Comme chaque année, la place publique devient pendant
le mois du Ramadhan le théâtre d'agressions et de bagarres qui deviennent
monnaie courante. Le ventre vide, les longues journées et les nuits très
courtes, conjuguées au sevrage de nicotine et de caféine, participent au
façonnement de comportements agressifs, à la faveur de ce mois de jeûne.
Presque tous les lieux publics se transforment, quasiment, en ring. Le pic de
ses comportements va crescendo, au fur et à mesure de l'approche de l'appel de
l'« iftar ». Il suffit parfois d'un simple regard
pour déclencher une bagarre. Il ne se passe pas un jour sans que les passants
n'interviennent pour séparer des antagonistes qui s'échangent insultes,
obscénités avant d'en venir aux mains. Lundi au marché Haï Bensouna
de la ville de Chlef, il était 17h30 quand un
boucher, fou furieux, un couteau à la main, profère des insultes et des menaces
à l'encontre d'un citoyen. Très vite les présents s'interposent entre les deux
belligérants, évitant ainsi un drame. Renseignements pris il semblerait que le
boucher n'a pas apprécié les remarques faites par le client au sujet de la
viande proposée à la vente. Autre scène de violence : cette fois-ci pour un
stationnement au centre-ville de Chlef.
Deux chauffeurs se disputent la place et aucun ne veut céder créant par conséquent un embouteillage monstre. Des mots obscènes fusent de part et d'autre. Il aura fallu l'intervention de la police pour rétablir le calme et l'ordre. Etrangement, et juste après le ?f'tour', le calme revient et après les quelques bouchées salvatrices, l'on assiste à un tout autre tableau. Cette ambiance bon enfant se poursuit jusqu'après les Tarawih, alors que les familles investissent les rues, sans l'ombre d'une bagarre. |
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