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L'échéance tient plutôt de la gageure: La trémie d'El Yasmine mise en service en septembre

par H. S.

Quasiment le portrait tout craché de celle mise en place à hauteur du Millenium, ouverte à la circulation depuis peu, la trémie desservant Haï Yasmine via la rocade-sud (4e périphérique), qui aura à décongestionner le trafic à ce niveau tout en offrant des voies d'accès au nouveau centre urbain (Yasmine, Es Sabaha, En Nour) et la porte des « Trois Hassi », la trémie de Haï Ysmine « devra être livrée fin juillet ou, au plus tard, début septembre », selon la DTP. Une échéance à pendre avec des pincettes, bien évidement, quand on se souvient des glissements de délai/planning enregistrés dans les projets des nouvelles trémies d'Oran, depuis les trois fameuses « 3e bd/Saint Hubert », « 3e bd/ENSEP » et « 3e bd/Coca » jusqu'à la plus récente et non moins problématique : rocade-sud/bd Millenium. Sans vouloir mettre en doute les engagements des responsables du secteur, force est de constater que l'on a jusque-là usé et abusé à chaque fois du terme « impondérables » pour justifier de gros retards dans la livraison de telles voies d'accès souterraines, ouvrages de bas de gamme dans la nomenclature des TP. A telle enseigne que le déplacement des réseaux, éléments sensés être identifiés avec précision et faire l'objet d'une étude au préalable, est mis en avant plusieurs mois après le coup d'envoi des travaux comme contrainte imprévisible qui influe sur le planning. D'autres refrains de tout-venant, tels la nature géotechnique du sol, la remontée des eaux de la nappe, le non-règlement des situations financières, reviennent en boucle également en guise de justificatifs du dépassement du délai. Il n'y a, après tout, qu'à espérer que cette fois-ci la trémie de Yasmine sera une exception et que les intervenants dans ce projets, dont l'incontournable Entreprise nationale des grands ouvrages d'art (ENGOA), sauront démentir ce scepticisme, qui n'est pas né du néant mais bel et bien de l'expérience, de l'antécédent, du vécu.

NOUVELLE TREMIE DU MILLENIUM : OUVRAGE ATTEND LIFTING

Et l'on a tout intérêt à en finir à temps et à évacuer l'espace dès la fin d'été, «au plus tard», car les difficultés de la circulation sur la rocade-sud, périphérique à grande fréquence automobile, à hauteur du chantier de la dite trémie, vont crescendo. Avec comme décor récurent, voire constant 7 jours sur 7, un immense bouchon longeant la palissade du chantier sur plusieurs dizaines de mètres, dans les deux sens de la circulation, mais notamment dans le sens « Es Sénia-Bir El Djir », et ce du fait des restrictions imposées. En effet, la chaussée étant réduite presque à moitié dans sa largeur, de part et d'autre du chantier, le flux avance au compte-goutte, avec des intervalles d'attente qui vont jusqu'à 15 à 20 minutes, voire un peu plus aux heures de pic.

Pour une enveloppe budgétaire de près de 88 milliards de centimes, les travaux de ce projet devront s'étaler sur 9 mois, selon le délai contractuel. Le projet vise la suppression de la congestion de trafic à hauteur de Haï Yasmine en offrant également une voie d'accès : la porte des « Trois Hassi ». Lors de sa dernière tournée en date, le wali s'était enquis de l'avancement des travaux sur ce chantier. A quelques kilomètres plus loin, sur le même axe autoroutier, au niveau de la trémie du Millenium mise en service depuis peu, le chef de l'exécutif avait insisté sur les travaux d'aménagement et d'embellissement qui doivent s'ensuivre. Longue de 60 mètres, cette trémie permet le passage de la double voie de circulation de la rocade-sud en dessous d'un giratoire desservant, entre autres, le bd Millenium et le pôle de Belgaïd. Pour un coût avoisinant les 8 milliards de DA, cette trémie permet ainsi de décongestionner le trafic à ce niveau, qui est en hausse, notamment du fait de l'expansion du pôle de Belgaid (lieu de concentration de milliers de logements en chantier, d'équipements publics, de campus universitaires, de projets structurants à l'instar du complexe sportif, le village olympique, le Techno-parc, etc.). Elle permet également un raccourci autant fluide que sécurisé vers Bir El-Djir via la grande artère du Millenium qui la traverse de bout en bout. Auparavant, pour rallier le centre-ville de Bir El-Djir, l'automobiliste empruntant la rocade-sud était obligé de faire une longue boucle via le rond-point de Canastel en passant par Fernand-ville ou via la bretelle autoroutière - qui a le désavantage de déboucher sur la route à grande circulation de la RN-11. Bref, cette trémie remplit une double fonction : le désencombrement du trafic et le gain de temps.