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Coup
de théâtre, hier, dans l'affaire opposant l'écrivain et journaliste Kamel Daoud
au chef du parti non agréé ?Front de la Sahwa
islamique salafiste libre', Abdelfattah Hamadache. Après huit jours de mise en délibéré, le
Tribunal d'Oran a finalement prononcé en jugement d'appel « l'incompétence
territoriale », répondant ainsi, favorablement à une demande formulée par le
prévenu, lors du procès en appel tenu le 1er juin dernier. « Abdelfattah Hamadache avait, en effet, demandé au Tribunal à ce que
l'affaire soit jugée dans la juridiction de son lieu de résidence », a affirmé
Me Fodhil Abderrezak,
avocat de Kamel Daoud.
Selon la même source, le parquet d'Oran devra transmettre le dossier de l'affaire, à un tribunal d'Alger, pour son jugement. Pour rappel, le Tribunal d'Oran avait condamné, en première instance, Abdelfatah Hamadache, chef du ?Front de la Sahwa islamique salafiste libre', parti non agréé, à une peine de 6 mois d'emprisonnement dont 3 fermes, assortie d'une amende de 50.000 DA pour le chef d'accusation de « menace de mort». L'affaire remonte au mois de décembre 2014, lorsque Abdelfatah Hamadache avait publié un post sur sa page facebook, dans lequel il a appelé le régime algérien à appliquer «hadd errida» (peine de mort, pour apostasie), contre Kamel Daoud, le qualifiant «d'apostat» et de «sionisé» qui insulte «Allah» et le «Coran» et «qui combat l'Islam». Un appel qui a suscité une réaction immédiate du chroniqueur qui a déposé, en date du 14, du même mois, une plainte contre Hamadache pour «diffamation» et «menace de mort». Le juge de la 5ème Chambre d'instruction du Tribunal d'Oran retiendra, finalement, le chef d'inculpation de «menace de mort» et rejettera celui de «diffamation». C'est, sans avocat, car préférant assurer lui-même sa propre défense, que Hamadache s'est présenté devant le tribunal d'Oran alors que le plaignant, Kamel Daoud est représenté par son avocat Me Fodhil Abderrezak. |
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