Au moment où l'augmentation de la sinistralité
médicale inquiète et la responsabilité pénale du médecin devient une fonction
répressive, à l'initiative de la direction de l'établissement public
hospitalier, une journée portant sur la responsabilité médicale a été
organisée, mercredi, au sein de l'établissement même. Intitulée « la
responsabilité médicale et ses conséquences au plan juridique », cette journée
à laquelle ont été invités des juristes, des policiers, des cadres de la santé
ainsi que le personnel médical local, a permis aux spécialistes, praticiens,
techniciens de la santé et aux responsables pénaux et administratifs, de
croiser leurs connaissances et réflexions pour éclairer la nombreuse assistance
sur cette responsabilité « sanction » laquelle vise à conforter la prise en
compte du médecin de ses obligations déontologiques. Plusieurs communications
relatives au thème ont été présentées par des spécialistes du domaine dont le
procureur de la République auprès du tribunal de Maghnia,
Pr Rahal Aek (assistant à
la faculté d'Alger), Dr Lezreg Mohammed, le directeur
de l'EPH de Maghnia? Ceux-là ont traité
respectivement « la responsabilité médicale et ses conséquences dans une
plainte pénale», « la responsabilité médicale et ses conséquences dans une
plainte civile», « objectif et conséquences de la responsabilité médicale »,
«situation administrative des praticiens et ses conséquences sur la
responsabilité médicale »? A travers les discussions passionnées qui ont suivi
les différentes communications, cette journée semble avoir atteint son objectif
auprès des praticiens ainsi qu'auprès du reste de l'assistance car ils ont
marqué beaucoup d'intérêt pour le sujet. On relève que contrairement aux idées
reçues, les statistiques sont rassurantes : en matière de responsabilité
médicale, le contentieux est numériquement de faible importance et le nombre
d'affaires n'évolue pas et que, selon une sérieuse étude, les actions pénales
représentent à peine 10% des actions en justice. On note finalement que la
chirurgie générale, obstétrique et viscérale représente actuellement le plus
important domaine de risque.