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RC Arba: La direction a failli à sa mission

par M. Zeggai

En dépit d'une situation catastrophique engendrée par une gestion laissant beaucoup à désirer, le RC Arba continue à susciter l'admiration des observateurs.

Le mérite revient aux joueurs qui continuent à honorer leur engagement, évitant ainsi un forfait général qui aurait été considéré comme une tâche noire dans l'histoire de ce club. Condamné depuis belle lurette à la relégation, malgré les nombreux mouvements de grève des joueurs pour des salaires impayés depuis plusieurs mois, le RCA a réussi à tenir la dragée haute à de nombreuses formations de l'élite.

Aujourd'hui, tout le monde s'accorde à dire que c'est la gestion du président Djamel Amani et ses proches collaborateurs qui a envoyé le RCA vers le purgatoire. « Le président a failli à sa mission en négligeant totalement le club avec un conseil d'administration qui ne s'est pas réuni pendant des années », nous a-t-on dit. C'est dommage pour un club qui s'est frayé un bon chemin dans la cour des grands.        Les Vikings, surnom des fans du RCA, doivent regretter ce temps-là, et ne savent plus à quel saint se vouer quant à l'avenir de leur équipe. A présent, tous les inconditionnels du club sont dans l'expectative. Et le pire a été évité par les joueurs ainsi que le jeune entraîneur Sofiane Messaoud. Car, un forfait aurait entrainé de fâcheuses conséquences et la fin d'une belle aventure. Les raisons de ce désastre sont multiples, l'équipe devenant l'otage de certains intérêts. Sinon, comment expliquer cette façon d'agir du président qui a toujours géré à distance son club ? Pour essayer de débloquer la situation dramatique vécue par le RCA, de nombreuses actions ont été entamées par des proches du club et les supporters, mais en vain. Le président Djamel Amani s'est mis dans une situation inconfortable en étant incapable de trouver des ressources financières. Devant cette incapacité à honorer les engagements avec les joueurs et autres staffs, on a assisté à un retrait de la majorité des dirigeants, qui ont préféré se retirer afin d'éviter que leurs noms soient associés à cette catastrophe.           Certains affirment même que l'autoritarisme de Djamel Amani a fait fuir tout le monde. Aussi, des décisions anarchiques et préjudiciables ont été prises, notamment dans le domaine technique afin de gagner du temps et imputer les échecs aux différents staffs techniques qui se sont succédé. Le club a consommé la bagatelle de quatre techniciens sans aucune amélioration palpable. Dziri Billel a été remplacé par le Franco-Serbe Darko Daniel Janackovic, qui a été prié de faire ses valises. Pour parer au plus pressé, et en l'absence du président du club, on a opté pour l'adjoint du Franco-Serbe, Abdenour Bousbia, avant que celui-ci ne quitte le navire et cède sa place à Khaled Lounici. En somme, ce qui s'est passé au RCA n'honore guère les dirigeants. Certes, la rétrogradation fait partie du football, mais une prise de conscience est à souhaiter pour éviter le pire et même la disparition d'un club qui a défrayé la chronique dans un passé récent. Le grand perdant reste le club et ses fidèles supporters dont quelques uns ont effectué le déplacement à Oran pour assister au match face au MCO. Une marque de fidélité qui a surpris plus d'un, dans la mesure où le RCA est condamné depuis belle lurette. En parallèle, on a remarqué l'absence totale de dirigeants officiels pour un soutien, ne serait-ce que moral pour leurs joueurs. C'est en même temps anormal et étonnant?