«Exceptionnellement et durant
le mois sacré, nous avons sollicité les services de la CNAS d'assister les
diabétiques pour pouvoir au minimum avoir cinq contrôles/jour couverts par la
caisse», a déclaré avant-hier le Dr Nadir Djamila sous-directrice de la
prévention des maladies non transmissibles (MNT) au ministère de la Santé,
ajoutant au passage que dans le cadre du plan stratégique multi sectoriel
2015/2019 et accompagnant le plan Cancer, une nouvelle approche est mise en
place, opérationnelle depuis le 11 mai à travers trois thématiques, la
promotion de l'alimentation saine, lutte anti-tabac et enfin l'activité
physique. Classé
parmi les MNT, (Maladies respiratoires chroniques, Cancer, AVC
..) et afin d'assurer, un suivi permanent et une meilleure prise en
charge pour les diabétiques, la sous-directrice du département prévention dira
que «plus de trois mille médecins généralistes activant au niveau de plus d'un
millier de structures de proximité ont bénéficié de formation qui sera renforcé
par des rencontres cycliques afin d'être à jour des dernières données ».
Concernant le comité mis en place dans le cadre du plan stratégique, il sera
composé de vingt-huit membres dont six issus d'associations. S'exprimant
en marge de la journée scientifique organisée par l'association des diabétiques
de Boumerdès sur le jeûne, le représentant du
ministère de la Sante s'est porté en faux contre certains chiffres affichés par
des laboratoires sur le nombre exacte des diabétiques en Algérie, dénonçant
cette stratégie négative pour des raisons purement commerciales à noircir le
tableau pour afficher des chiffres à la hausse alors que, précise notre
interlocutrice, les chiffres réels sont issus des services de la CNAS, qui
seraient de 1,3 million avec moins de 20% non déclarés, reste les enfants; la
courbe connait une ascension alarmante passant de 11 enfants sur 1000 au début
des années 90, à 23/1000 pour l'année 2016. Pour le président de
l'association des diabétiques Mr Mokri Mohamed, la
réception des maisons de diabétiques de Boudouaou et
de Dellys rendraient un énorme service aux malades,
pointant du doigt les lenteurs enregistrées par le secteur de la Santé durant
ces dernières années, prenant comme exemple la situation de l'hôpital de Boumerdès dont les arrêts répétitifs coûtent de l'argent à
l'Etat et pénalisent le malade. Enfin, à quelques jours du mois sacré,
plusieurs communications préventives ont été présentées par des spécialistes
venant du centre et de l'ouest du pays s'articulant autour des risques pour les
jeûneurs (diabétiques) entre autres le coma hypoglycémique durant la journée,
ou le coma hyperosmolaire (hyperglycémie) en soirée.
Ou encore des déshydratations et des thromboses ; alors on conseille pour les
malades en soins ambulatoires, souffrant de maladies chroniques, de consulter
et demander conseils à son médecin pour la conduite à suivre.