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Boumerdès - Abdelaziz Belaïd : «Le vrai dialogue, comment changer le système et non le président »
par O. M.
En marge de son déplacement
hier à Boumerdès pour commémorer la journée du 19
Mai, journée de l'étudiant, le président du front El Moustakbel
s'est interrogé sur les réelles motivations de certains qui se cachent derrière
de faux fuyants pour essayer de duper le peuple, «aujourd'hui le débat est
médiocre, bas et vil», dira le président d'El Moustakbel
et d'ajouter «on a l'impression qu'il y a pénurie de compétences, notre sortie
de crise passe par le retour d' hommes clairvoyants à la tête des institutions
qui tirent leur légitimité d'élections libres et transparentes et de conclure
amèrement que le quotidien est faussé, avec des dossiers à sensations comme
l'affaire des zaouïas; on crée des écrans de fumée pour détourner l'attention
du peuple des problèmes essentiels du pays.» Belaid Abdelaziz relève
que la crise est due à l'absence de valeurs du fait que la désignation aux
postes de responsabilités se fait d'une manière immorale, prenant en compte
plus le régionalisme et le clientélisme que la compétence.
Parlant de la maladie du président, il dira « le
problème ne réside pas en la personne du président. Nous avons changé des
présidents mais pour quelle finalité ? Notre problème est à chercher dans notre
système.» Revenant sur le scandale «Panama papers»,
où apparaissent des noms de responsables algériens, le président du FEM
s'offusque de la tournure prise en Algerie. «Sous
d'autres cieux démocratiques, un responsable aurait démissionné lorsqu'il est
cité dans une affaire de corruption, chose irréalisable chez nous. La preuve,
un homme qui est redevable devant la justice pour des détournements de biens
publics, s'érige en moralisateur et exige des comptes à certains algériens.
C'est le renversement intolérable des valeurs.» A l'adresse des étudiants,
Abdelaziz Belaid recommande de bien étudier
l'histoire de leur pays pour découvrir qui sont les véritables révolutionnaires
et démasquer les opportunistes et les traitres afin d'éviter des scénarios
comme ceux que vit le peuple aujourd'hui.
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