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Echec des négociations: Les cheminots décident de poursuivre la grève

par A. Zerzouri

Entamée, dimanche à minuit, pour une durée de 24 heures, la grève, à la SNTF, semble s'inscrire dans la durée. Hier (lundi), le trafic ferroviaire était, toujours paralysé. Pis, la situation s'est envenimée, davantage, lorsque des cheminots ont tenté d'occuper le rail pour bloquer toute circulation des trains, conduits par des cadres ou des travailleurs non grévistes, et qui ont été évacués par la force publique, nous ont appris, hier, des grévistes.

Ces derniers indiquent que le conflit opposant la Coordination nationale des tractionnaires à la Direction générale de l'entreprise n'a pas, encore, connu son épilogue. Car, précise-t-on, les négociations engagées, entre les deux parties, dans l'après-midi du dimanche, et qui se sont prolongées, très tard dans la soirée, n'ont pas permis de déboucher sur un terrain d'entente, au sujet des points contenus sur la plate-forme de revendications, à savoir : la révision du classement catégoriel des mécaniciens, la majoration des vendredis et des jours fériés, à 100%, l'application de la prime de nuit pour la circulation, entre 21h et 5h, la majoration de la prime kilométrique et prime de surveillance de lignes.

Selon des échos auprès des syndicalistes et des cadres de la SNTF, les discussions ont, particulièrement, buté sur un seul point de revendication, jugé le plus important, par les syndicalistes, en l'occurrence celui lié au reclassement des mécaniciens. La direction générale a répondu favorablement à cette revendication, mais uniquement pour les cas de mécaniciens ayant subi une formation. Cette proposition a été rejetée par les syndicalistes qui exigent un reclassement pour tous les mécaniciens, sans exception.

Enfin, pour le moment, l'heure est à l'urgence d'assurer un service minimum pour les lignes ou les liaisons impératives. Dans ce cadre, la tradition est de mise à la SNTF, avec un recours immédiat aux cadres de l'entreprise pour assurer le minima du trafic ferroviaire, garantissant le déplacement des trains sur les lignes les plus importantes, notamment le transport de carburant ou autres marchandises périssables. En attendant le dénouement de ce conflit qui porte un grave préjudice financier à la SNTF, et cause d'énormes tracasseries pour les voyageurs.