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Pagaille à Bab El Kantara

par A. El Abci

Les habitants des avenues des Frères Khaznadar, Madoui Boudjemaa et ceux de la rue Louisa Debbah, situées à Bab El Kantara, se disent en colère contre l'anarchie qui prévaut au niveau de leur quartier qui compte pas moins de sept restaurants, en sus des pizzerias, et dont les clients « raflent » toutes les places de stationnement, si bien que les riverains ne trouvent plus où se garer.

Certains de ces derniers sont tellement retournés contre cette situation qu'ils font circuler une pétition qu'ils comptent envoyer à la wilaya, sollicitant une intervention de son premier responsable pour trouver une solution. Car, ajouteront-ils, cela devient carrément insupportable et ce, pour la simple raison que les clients en question stationnent leurs voitures n'importe comment, créant une anarchie indescriptible dans le quartier. En effet, les voitures sont stationnées sur les deux côtés des deux avenues et de la rue en question, parfois même sur les trottoirs aussi, sans respect aucun ni du code de la route et les habitants du quartier ne savent plus à quel saint se vouer pour en finir avec cette anarchie sans nom. Et nos interlocuteurs de faire savoir qu'en fait cette transformation du quartier est assez nouvelle et ne date que de cinq à six années au plus. Expliquant, dans ce sillage, que cela découle essentiellement des récentes créations d'administrations de proximité, à l'instar de l'agence de la caisse des assurés sociaux non salariés (Casnos) qui a ouvert récemment, en plus de l'existence auparavant de plusieurs administrations, direction régionale de la SNTF, direction de la société de distribution d'électricité et de gaz de l'Est (SDE) et la conservation des forêts, notamment. Ceci en plus des antennes de certaines autres administrations, diront-ils, comme le centre de payement de la caisse d'assurance des salariés (Cnas), de celle des travailleurs du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (Cacobatph).

Et de souligner que cet important réservoir d'employés est à l'origine de la multiplication ces derniers temps du phénomène de restaurants qui ont pratiquement «explosé» au quartier de Bab El Kantara, si bien d'ailleurs que par moquerie certains l'appellent désormais «Chawarma city».

Et d'affirmer que «nous ne refusons pas la nouvelle animation apportée au quartier, bien au contraire, mais nous en avons assez de la pagaille qui y règne et du calvaire que nous vivons au quotidien et ce, en réclamant le minimum en la matière, à savoir que l'on commence par mettre le holà au stationnement sur les deux côtés de la chaussée et sur les trottoirs».