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CHUO: Un cycle de formation pour le personnel médical, sur le virus Zika

par S. M.

Un cycle de formation au profit des professionnels de la santé sur la fièvre Zika, une maladie infectieuse, émergente, due à un arbovirus transmis par la piqûre du moustique vecteur appelé ?Aedes', répandu dans les zones tropicales, a été organisé, hier matin, à l'Amphithéâtre CCB de l'hôpital d'Oran, par le service d'infectiologie et d'épidémiologie de cet établissement hospitalier pour «initier le personnel soignant au protocole de prévention et de traitement de ce virus qui cause actuellement, sa plus grande épidémie, depuis qu'il a été isolé pour la première fois, en Ouganda, en 1947, avec une propagation rapide à plusieurs régions du monde jusque-là indemnes de toute circulation du virus, notamment l'Asie du sud-est, l'Amérique du Nord et la région du Pacifique».

Les médecins épidémiologistes ont insisté sur le respect des règles d'hygiène et de sécurité pour prévenir la propagation de ce virus parmi la population et en particulier les sujets à risque (femmes enceintes et bébés). Les épidémiologistes ont expliqué aux médecins et infirmiers les symptômes, les modes de transmission et le diagnostic de ce virus. L'OMS a élevé, en début février 2016, l'épidémie à virus Zika au rang «d'urgence de santé publique à portée internationale». L'infection à virus Zika est inapparente dans 3/4 des cas ; les symptômes se résument à un syndrome éruptif fébrile banal; son pronostic est bon dans la majorité des cas; toutefois, une augmentation de l'incidence de complications neurologiques à type de syndrome de Guillain-Barré et de malformation à type de microcéphalie chez les nouveau-nés de mères infectées par le virus Zika ont été décrites, lors de cette flambée épidémique. Il n'existe aucun traitement curatif ni de vaccin contre le virus Zika et la prévention anti-vectorielle représente la clé de la maîtrise de l'épidémie. L'Algérie n'a enregistré aucun cas de fièvre Zika et les conditions ne sont pas actuellement réunies dans notre pays pour une transmission autochtone du virus. Une mobilisation générale, en application des directives ministérielles, a eu lieu pour lutter contre cette menace sanitaire mondiale à potentiel épidémique, en mettant en œuvre un dispositif organisationnel, afin de prendre en charge tout cas suspect de fièvre Zika, de lutter contre toute transmission vectorielle de la maladie. Selon la dernière instruction du ministère de la Santé, la détection d'un cas cliniquement suspect de maladie à virus Zika doit reposer sur le diagnostic précoce chez toute personne ayant séjourné durant les 15 jours précédents dans les pays d'Amérique latine et des Caraïbes, affectés par l'épidémie ou chez les personnes qui présentent des signes d'hyperhémie conjonctivale, arthralgies, myalgies, en l'absence d'autres étiologies. La journée de formation continue du personnel médical a été aussi, saisie pour expliquer, au personnel soignant, le nouvel agenda national de vaccinations des nourrissons, signale-t-on.