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Aïn Témouchent: L'heure a sonné pour le repos biologique

par Mohamed Bensafi

Comme chaque année, la période de repos biologique s'étend du 1er mai au 31 août de chaque année ayant pour objectif d'assurer la maturité des différentes espèces de poissons pour une meilleure reproduction. Cette période incite à interdire aux chalutiers de cesser momentanément leurs activités en deçà des trois miles marins.

Des dispositions ayant pour objet de fixer les limitations d'utilisation de certains chaluts sont entrées en vigueur depuis ce dimanche, et ce jusqu'à la fin de l'été. A cet effet, une note a été affichée dans les ports de Béni-Saf et Bouzedjar, rappelant toutes les embarcations notamment les chalutiers à se conformer à l'arrêté ministériel du 24 avril 2004 qui fixe les limitations d'utilisation des chaluts pélagiques, semi-pélagiques et de fond dans le temps et dans l'espace.

L'usage de ces filets est interdit, de jour comme de nuit, du 1er mai jusqu'au 31 août à l'intérieur des 3 miles marins, mesurés à partir des alignements de référence tels que définis par l'article 4 de l'arrêté ministériel. Cette mesure répond à l'urgence de sauvegarder nos ressources halieutiques du fait que la plupart des stocks sont en déclin à cause de la surexploitation et des effets néfastes des pêches illicites. Cette mesure mène aussi à la préservation de l'emploi et de renforcer l'économie nationale, et ce grâce à une gestion rationnelle de la biomasse sachant que le poisson au cours de cette période se rapproche du rivage pour se reproduire. Un programme d'action, visant à sensibiliser les professionnels sur l'intérêt du respect de cette période pour une exploitation rationnelle et durable des produits de la mer, est mis en place. Une cellule est chargée du suivi de cette opération au niveau de chacun des deux ports. Celle-ci, composée de cadres du secteur, a pour mission principale la sensibilisation de proximité.

Avec cette délimitation transitoire, les professionnels qui ne respectent pas cette règlementation encourent des poursuites judiciaires. Le plus souvent c'est le patron de pêche qui est reconnu coupable. Notons que la période de repos biologique a été fortement respectée durant les dernières années où aucune infraction n'a été enregistrée notamment en 2014 et 2015.