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Neurochirurgie: L'Algérie dispose d'éminents chirurgiens

par Z. Mehdaoui

L'EHS (établissement hospitalier spécialisé), Ait Idir (Alger) a organisé, hier, à l'hôtel Sheraton, le premier séminaire international dédié à la neurochirurgie.

Cet hôpital public, spécialisé dans les interventions chirurgicales du cerveau a gagné de la notoriété à travers tout le territoire national du fait de la réussite de nombreuses opérations, dans des conditions souvent difficiles et très souvent, aussi, avec les moyens de bord.

Il faut savoir que la chirurgie de la base du crâne devient plus en plus spécifique de part l'émergence de voies d'abords innovantes et d'outils dédiés tels l'endoscopie. Les tumeurs de la base sont des tumeurs rares, peu ou pas étudiées en neuro-oncologie, posant, par ailleurs, des problèmes techniques spécifiques et cette chirurgie de la base implique, souvent, un travail collaboratif avec des collègues d'autres spécialités, sans qu'aucun espace de discussion académique soit formalisé au sein des sociétés savantes.

« La chirurgie de la base du crâne représente, au jour d'aujourd'hui, un réel chalenge aussi pour le neurochirurgien algérien que pour ceux du monde entier », a fait savoir, à ce sujet, dans son mot de bienvenue, le professeur N Ioualalen, éminent chirurgien et chef de service à l'hôpital Ait Idir.

Un autre éminent chirurgien algérien, le professeur Bouaita, exerçant, également, dans cet établissement hospitalier de renommée, a présenté une communication extrêmement intéressante de l'avis des participants à cette rencontre parrainée par le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière. Des vidéos montrant des interventions chirurgicales à l'intérieur du crâne et réalisées par le professeur Bouaita, à l'hôpital Ait Idir, renseignent sur le savoir-faire des Algériens qui maîtrisent, désormais, les techniques chirurgicales extrêmement délicates pour extraire les tumeurs de la base du crâne.

Le séminaire organisé hier, le premier du genre, a permis à de nombreux spécialistes, algériens et étrangers, d'échanger des expériences en particulier pour ce qui est du développement des techniques endoscopiques pratiquées en Algérie depuis seulement quelques années. Les patients étaient, auparavant, pour les cas désespérés, transférés à l'étranger pas par manque de compétences mais à cause de l'absence de matériels très spécifiques et souvent très coûteux.