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ASM Oran - Hadj Merine annonce son départ: Les causes d'un fiasco programmé

par M. Zeggai

La situation vire au pourrissement à l'ASMO. C'est ce qui ressort après la mascarade vécue avant-hier face au MOB. A ce rythme, l'ASMO se dirige directement vers la Ligue 2, l'équipe étant gérée comme un club de quartier. Cette situation chaotique a mis les fans dans le plus grand désarroi. Les conséquences risquent d'être préjudiciables et les supporters craignent pour l'avenir de leur club, la situation étant à un point de non-retour. L'ASMO est bien partie pour servir de sparring-partner pour les autres formations comme ce fut le cas contre le MOB qui s'est littéralement baladé. C'est un constat inacceptable par rapport à l'histoire du club et des hommes qui l'ont dirigé. Face au MOB, le match était plié bien avant, et a caractérisé la différence constatée dans la prise en charge par rapport aux dirigeants du MOB. Ceux de l'ASMO ont brillé par leur absence au moment où leurs joueurs avaient grandement besoin d'un soutien moral.  L'ASMO était-elle devenue orpheline de ses hommes ? Où sont ceux qui bombaient le torse devant les caméras de télévision, dans la tribune officielle et dans les vestiaires ? Où sont ceux qui se montrent lors des rencontres médiatisées avec les autorités locales ou des responsables de la FAF ? Pourquoi a-t-on décidé de quitter le stade Zabana ? Ces questions méritent bien des réponses. Aujourd'hui, face à ce fiasco, une véritable révolution s'impose chez les « Vert et blanc ». Mais il semble que la situation actuelle et le danger qui guette le club oranais n'intéressent plus personne. Ce qui se passe à l'ASMO n'incite guère à l'optimisme. Des conflits, comme cette altercation verbale entre le manager général, Lahouari Benamar, et le coach Hadj Merine à propos d'un écart disciplinaire du gardien de but Kara lors d'une séance d'entrainement. On nous a également fait savoir que Sebbah, titularisé face au MOB, a demandé à son entraineur de le laisser sur le banc. Des cas d'indiscipline, il y en a eu à la pelle. Dès son incorporation, Sebbah a surpris plus d'un quand il s'est déporté carrément sur l'aile. Bizarre, n'est-ce pas ? En somme, la direction a perdu la maîtrise du groupe et chacun fait comme bon lui semble. On vient d'apprendre d'une source très proche de Hadj Merine que ce dernier a juré de ne plus remettre les pieds à l'ASMO, surtout qu'il n'a perçu aucun centime depuis l'entame de la saison. Découragé par tout ce qui se trame, le jeune coach a fini par quitter le navire asémiste. Ses déclarations après le match sont très significatives : « Franchement, je ne peux plus gérer le reste du parcours dans de telles conditions. On se retrouve avec seulement le secrétaire du club et le manager général pour gérer l'équipe. C'est inacceptable ». Malgré leurs absences avant hier, les dirigeants du club sont toujours contestés par les supporters asémistes qui n'ont pas cessé de conspuer les responsables de la CSA et ceux de la SSPA. D'ailleurs, il a fallu l'intervention énergique du service d'ordre pour calmer les esprits. Les fans de l'ASMO ne sont pas dupes et l'ont clairement affiché après la déroute face au MOB. Il faut dire que le clanisme, la recherche des intérêts personnels au détriment de ceux de l'équipe, les conflits internes, ont fini par porter un coup fatal à l'ASMO, le plus bizarre étant le silence des autorités locales. Tout ceci est arrivé à cause de la négligence des dirigeants, des décisions prises sans le consentement du conseil d'administration de la SSPA, alors que les joueurs sont démotivés, il faut le reconnaître. L'inconscience des uns et des autres a fini par déboucher sur l'irréparable. «Nous aurions souvent honte de nos plus belles actions si le monde voyait tous les motifs qui les produisent », un proverbe qui sied bien à la situation actuelle de l'ASMO où personne ne semble se soucier de l'avenir, ne serait-ce que pour entamer les premières démarches pour préparer la prochaine saison à propos de laquelle pourtant, on a bel et bien annoncé Bira, Ifticene, Benchadli, Fergani et même Khelladi pour succéder à Nabil Medjahed.