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Licences d'exploitation et effacement des dettes fiscales: Les chauffeurs de taxi reviennent à la charge

par K. Assia

Le problème des licences d'exploitation continue a suscité le courroux des chauffeurs de taxi affiliés au syndicat de l'Union nationale des transporteurs algériens de la wilaya d'Oran. Dans un appel lancé hier au président de la République, M. Boulenouar, chargé de l'organique, a évoqué les contraintes rencontrées et surtout la peur de se faire retirer à tout moment ce document. En effet, la licence est louée à 10.000 DA plus deux ans d'avance, une surenchère que les syndicats ont toujours dénoncée et qui est pratiquée uniquement à Oran. Toutefois, les concernés craignent le pire puisque rien ne leur garantit que ce contrat va être respecté par les ayant droits. Hier, notre interlocuteur a été clair quant aux conséquences qui peuvent découler d'une telle situation. Des dizaines de pères de famille dont certains cumulent plus de trente ans d'expérience seront livrés à eux-mêmes. En effet, des promesses ont été données pour la distribution des 100 licences d'exploitation mais en vain. Devant la dégradation des conditions socioprofessionnelles, plusieurs grèves ont été observées dans le passé par la corporation et une série de promesses ont été données mais sans suite. Ce n'est qu'en 2012, qu'une commission présidée par l'ancien wali d'Oran et composée de toutes les parties concernées a été installée afin d'activer le processus et délivrer une première tranche de 2.000 licences dont 800 ont été délivrées à l'heure actuelle. Devant la lenteur dans le déblocage des licences, certains syndicats avaient proposé la délivrance de licences administratives, une formule jugée adéquate pour mettre un terme au calvaire qu'ils endurent. Cette solution va régler le problème de manière définitive. Les ayant droits seront dans l'obligation de s'aligner sur le barème fixé par l'Etat. D'autres problèmes sont également évoqués et gangrènent l'activité. Il s'agit de l'absence de statut. L'élaboration d'un statut pour les chauffeurs de taxi pourra, selon l'interlocuteur, réglementer l'activité et l'exploitant ne dépendra plus de la licence mais, au contraire, aura une carte d'artisan et un registre de commerce. Outre ces problèmes, les chauffeurs de taxi demandent l'effacement de leurs dettes fiscales.