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Tlemcen: Un centre intermédiaire de soins en addictologie

par Khaled Boumediene

Avec le lancement des travaux du centre intermédiaire de soins en addictologie, situé dans l'enceinte de l'établissement public de santé de proximité (EPSP) d'Imama (commune de Mansourah), les autorités de la wilaya renforcent non seulement leurs stratégies de lutte contre les addictions et de prise en charge des toxicomanes, mais, concrétisent un vœu fait par les membres de l'APW, bâtonnat, acteurs de la société civile, intervenants sur les plans éducatif, sécuritaire, judiciaire, médiatique et religieux dans le processus de sensibilisation, experts et spécialistes en matière de lutte contre la drogue, qui ont participé aux travaux de nombreuses rencontres et séminaires sur la lutte contre la drogue. La première pierre de cette structure de prise en charge thérapeutique et psychologique des toxicomanes, première du genre dans la wilaya, a été posée par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Boudiaf Abdelmalek, qui a procédé, hier, à une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Tlemcen. Selon le DSP de Tlemcen, ce centre dont le montant de réalisation est de 50 millions de DA tous corps d'état, pour un délai d'exécution de 20 mois, offrira «un environnement adéquat à l'accueil des personnes présentant une addiction, l'entretien avec les familles, et la sensibilisation sur les dangers de toutes sortes de drogue, et problèmes liés à la consommation d'alcool, et prendra en charge les addictions comportementales telles que les addictions aux jeux, et phénomènes nouveaux comme la cyberdépendance à Internet ou aux jeux vidéo ou encore la dépendance aux jeux d'argent ayant fait leur apparition dans notre société. Une équipe pluridisciplinaire médicale et paramédicale spécialisée en psychiatrie et des médecins généralistes formés principalement dans le traitement des addictions, et d'un personnel paramédical composé également de psychologues, assistantes sociales, ergothérapeutes et d'infirmiers diplômés, est chargée de prendre en charge les patients souffrant d'addiction et de développer des stratégies de soins pour les nouvelles problématiques. Ce centre se veut une structure de compétences hautement spécialisé dans le traitement des troubles de l'addiction, qu'elle soit légale ou illégale, avec substance ou sans substance. Ce sont les patients qui viennent de façon volontaire vers le centre pour être assistés. Par ailleurs, il collabore étroitement avec les autres acteurs de la santé», a expliqué dans ce contexte le DSP de Tlemcen, Khelil Toufik. La visite entamée par M. le ministre l'a d'abord conduit à l'Institut national de formation supérieure paramédicale de Tlemcen (INFSP), où il s'est enquis du déroulement des cycles de formation suivis par les sages-femmes. «Il faut créer nos réseaux, régler le problème de déficit en matière de ressources humaines, notamment les médecins, pour permettre au citoyen de bien être pris en charge. Il faut participer à la politique de santé publique, et s'ouvrir davantage sur les sciences médicales de l'étranger. Il faut aussi enrichir vos programmes de formation. J'ai horreur de ceux qui ne font rien et disent que nous ne pouvons pas ! Il faut oser !», a notamment insisté le ministre à l'INFSP. Le ministre, qui a également visité le CHU de Tlemcen, où il s'est enquis du fonctionnement du service de la chirurgie B, qui a été complètement rénové ces derniers temps, a assisté à une séance de pacemaker (stimulateur cardiaque), un dispositif implanté dans l'organisme des patients qui présentent des symptômes d'insuffisances cardiaques. Des explications détaillées lui ont été fournies par le directeur général du CHU, Mazouni Nasreddine, sur les opérations d'acquisition des équipements médicaux de haute performance, dont le montant est de l'ordre de 105 millions de DA. Puis à une séance de visioconférence organisée dans le cadre du jumelage entre le CHU de Tlemcen et les hôpitaux des Hauts plateaux (Naâma et Bayadh). Lors de cette séance de télémédecine, le ministre a suivi en direct les échanges des praticiens de ces établissements portant sur des dossiers de patients souffrant de maladies neurologiques, cardiovasculaires, néphrologiques et endocrinologie. M. Boudiaf a exhorté les médecins spécialistes du CHU de Tlemcen de conjuguer leurs efforts pour l'aide à leurs confrères du Sud. Il faut souligner dans ce cadre que 2249 consultations spécialisées ont été réalisées dans le cadre d'une convention liant le CHU de Tlemcen à ceux de Naâma et Bayadh. Le ministre a ensuite visité une clinique privée (du Prof. Benazzouz) à Kiffane (Tlemcen), une unité privée (Promédal), située dans la zone industrielle, qui participe dans la réduction de l'importation des consommables médicaux chirurgicaux (produits de pansements stériles et non stériles), et le centre anti cancer de Chetouane, qui sera réceptionné dans les prochains jours. A Ain Tellout, c'est une nouvelle polyclinique, qui a été totalement équipée en radiologie numérisée, échographe, fauteuil dentaire et équipements de laboratoire.

Dans l'après-midi, M. Boudiaf a procédé à la pose de la 1ère pierre de la polyclinique de Boudjlida (Tlemcen), avant de s'enquérir de la mise en service progressive du nouvel hôpital de 120 lits et une polyclinique à Remchi. Le ministre a clôturé sa tournée par la visite de la polyclinique et de l'hôpital de Nedroma où il s'est enquis des travaux d'extension des urgences (UMC).