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Handball - L'Algérie rate la CAN 2016: Les conséquences du bricolage

par Kamel Mohamed

La débâcle de l'équipe nationale seniors garçons de handball en Coupe d'Afrique des nations en Egypte est la conséquence du bricolage dont souffre cette discipline. Autrefois, le handball était un exemple en matière de gestion, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Il est révolu le temps où l'Algérie dominait le handball africain quand l'équipe nationale avait décroché sept titres consécutifs. Il est vrai que c'était le temps des Yafsah, Derouaz, Bouzrari et tant d'autres compétences ayant marqué cette discipline sportive.

L'élimination de l'équipe nationale à la CAN-2016 était prévisible quand on sait que le championnat de handball en Algérie était à l'arrêt pendant deux années. Il sera ainsi difficile de rattraper ces deux années d'où le ratage de l'équipe nationale.

L'entraineur de l'équipe nationale, Salah Bouchekriou, avait accepté de reprendre l'équipe en main trois mois avant la CAN-2016 d'Egypte. Un défi impossible dans la mesure où l'équipe nationale allait disputer une Coupe d'Afrique et pas un simple tournoi de quartier. L'Algérie a été éliminée en demi de finale par la Tunisie qui est un pays de handball. Elle a été balayée par l'Angola lors du match du classement pour la troisième place. Il faut rappeler que l'Angola s'était déplacée avec des juniors à la précédente édition de la CAN qui s'était déroulée à Alger. Les Angolais ont tiré profit de leur participation et ont continué à travailler pour battre l'Algérie qui a participé à la CAN d'Egypte en tant que détenteur du titre de champion d'Afrique. Cette élimination empêche l'équipe nationale de participer aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro l'été prochain au Brésil et au championnat du monde en 2017 en France.

Il est vrai que l'Algérie avait remporté la dernière CAN à Alger, mais il faut relativiser dans la mesure où le public de la salle Harcha-Hacen et la détermination des joueurs hyper motivés avaient fait la différence.

Aujourd'hui, le handball doit subir une révolution profonde d'où la nécessité de confier la discipline aux handballeurs !

Pour rappel, après le ratage de l'équipe nationale à la CAN de 2006 en Tunisie, le ministre de la Jeunesse et des Sports de l'époque, Yahia Guidoum, avait demandé au bureau fédéral de la fédération algérienne de handball de démissionner pour repartir sur de nouvelles bases.

Le même scénario devrait se reproduire aujourd'hui pour permettre à la FAHB de se réorganiser et surtout de la confier à des cadres et des handballeurs animés par la volonté de servir la discipline et non de s'en servir.