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Durée de l'examen du baccalauréat : Les mises au point de Benghebrit

par Abdelkrim Zerzouri

Hormis la confirmation du changement des dates des épreuves des examens de fin d'année, aucune autre modification n'est envisagée sur ce chapitre par le ministère de l'Education nationale. Mettant fin à la rumeur qui fait état d'une réduction du nombre de jours de l'examen du baccalauréat, laissant ou voulant faire croire que le bac s'étalera cette année sur 3 jours en lieu et place de l'habituel planning de 5 jours, Mme Nouria Benghebrit a remis les pendules à l'heure en confirmant, d'une part, que le bac sera bien avancé à une date avant le mois de Ramadhan, et d'autre part, elle précisera que les épreuves de l'examen en question se tiendront sur 5 jours comme de coutume et non sur 3 jours comme le susurrent certaines voix. « La proposition d'une réduction de la durée de l'examen du baccalauréat est encore à l'étude, et il serait possible de l'appliquer dans les prochaines années », a souligné Mme Benghebrit.

Il est clair, donc, que non seulement cette décision relative à une réduction de la durée de l'examen du baccalauréat « n'est pas à l'ordre du jour », mais qu'elle s'inscrit dans le moyen terme.

La ministre n'a pas manqué de donner une autre précision, celle-là qui laisse ouvertes les dates de l'organisation des examens de fin d'année. Les dernières modifications qui ont été avancées par le groupe de travail, installé dans ce cadre de réflexion sur l'avancement des épreuves des examens de fin d'année, fixant le début du bac au 29 mai notamment, restent des propositions en attendant la confirmation du gouvernement.

Et il ne faut, ainsi, guère exclure la possibilité d'un changement qui serait apporté aux dates proposées. En tout cas, Mme N. Benghebrit ne veut pas s'aventurer à confirmer quoi que ce soit à ce sujet, confirmant uniquement la décision de l'avancement des dates des examens pour éviter de les faire coïncider avec le mois de Ramadhan. Lors d'une récente déclaration, à partir de la wilaya d'Adrar, la ministre avait indiqué que les « partenaires sociaux (syndicat et associations de parents d'élèves, ndlr) se sont déjà entendus avec le ministère, et là également, il y a consensus pour avancer les dates des examens de fin d'année pour avant Ramadhan. Toutefois, nous ne pouvons décider d'une telle mesure sans l'approbation du gouvernement pour qui la proposition sera soumise au courant de cette semaine ». Tout en soutenant que cette possibilité d'avancer, pour cette année, le timing des examens ne peut se répercuter négativement sur le volet pédagogique, arguant son propos en mettant en exergue que 60% du programme pédagogique de l'année scolaire en cours « sont déjà finalisés ». C'est dans ce contexte que la ministre de l'Education nationale a évoqué, pour la première fois, la possibilité d'écourter la durée de la session de l'examen du baccalauréat dès la prochaine année scolaire (2016/2017). «De concert avec nos partenaires sociaux, nous sommes en train d'examiner la possibilité de réduire les journées d'examen du baccalauréat pour les ramener à trois jours au lieu de cinq, comme c'est le cas actuellement», a laissé entendre Mme Benghebrit.

Ajoutant à ce propos que «l'idée prend forme progressivement, et d'ici le mois de mars prochain, nous aurons établi un plan de travail qui nous permettra de trancher définitivement la question. Bien sûr, cela nécessite également l'aval du gouvernement». Il faut quand même relever que d'importants changements qui s'inscrivent dans le cadre de la réforme du système éducatif sont envisagés par la tutelle, mais pour les concrétiser sur le terrain, les choses ne sont pas aussi simples qu'elles sont énoncées en théorie, surtout en ce qui concerne le temps d'exécution.

Ce dernier facteur obéit à différentes variantes et, parfois, autres humeurs et mentalités.