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Le legs musical face à l'occidentalisation de l'instrument

par A. Mallem

Les animateurs de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 » ont organisé, hier matin, au siège du commissariat de cette manifestation culturelle, une conférence de presse sur le Colloque international qui sera organisé du 23 au 25 novembre à l'hôtel Marriott de Constantine par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH) du ministère de la Culture autour de la question de la préservation et de la transmission des musiques traditionnelles. Et ils ont basé leurs arguments sur le thème de la musique algérienne dans sa dimension maghrébine. Avec comme pour objectif de faire un état des lieux et de répertorier les musiques, les danses traditionnelles et les instruments de musique dans une région déterminée et de débattre de solutions adéquates pour parer aux impacts de la modernité et de la mondialisation sur des répertoires fragiles car de tradition orale.

Donc, à travers le thème retenu dans ce colloque intitulé « Savoir-faire et transmission dans les musiques des traditions orales et le malouf constantinois », les participants vont s'intéresser à la transmission de nos musiques en abordant divers thèmes comme la Nouba en 2011, le patrimoine de la Saoura en 2013, le patrimoine musical de la Kabylie en 2014 et en 2015, etc.

« Le mode de transmission de ces répertoires musicaux de tradition orale, lit-on dans l'argumentaire présenté par les conférenciers, s'opère au fil du temps? Fragilisés, ces répertoires ont connu de multiples mutations dues aux nouveaux espaces dans lesquels ils évoluent désormais, à l'apparition dans les orchestres traditionnels d'instruments occidentaux ou orientaux, à un enseignement basé sur des méthodes occidentales? et aujourd'hui, des alarmes sont régulièrement tirées pour protéger ce patrimoine immatériel qui ne pourra se maintenir et se développer sans la contribution d'un autre savoir-faire, cette fois matériel, qui est la lutherie mais aussi, modernité oblige, des techniques liées au son et desquels dépend la réussite de tout concert. Près d'une soixantaine de communications avec débats sont au programme des trois journées du colloque et elles seront données par des communicateurs universitaires et académiciens venus de différents horizons : France, Espagne, Grèce, Libye, Maroc, Yémen, Irak, Mali, Tunisie, Angleterre, Allemagne, USA, Finlande et, bien sûr, l'Algérie.