Un arrêt de travail de deux heures a été observé, hier, par les travailleurs
de la Société
nationale de transport routier (SNTR). Un mouvement motivé, selon un communiqué
de la section syndicale de la
SNTR d'Oran, diffusé hier, par « les développements dangereux
constatés en matière gestion de l'entreprise (section d'Oran) » et qui ont
trait, notamment, selon le même communiqué, « à l'absence de moyens de travail
». Le communiqué de la section SNTR d'Oran critique ainsi une gestion qu'il
qualifie «d'anarchique » et « d'insensée », en ciblant le premier responsable
de l'entreprise, en l'occurrence, son directeur général. Rencontré, hier, au
siège de l'entreprise, le secrétaire général de la section syndicale d'Oran,
qui est, également, membre du Conseil de participation de l'entreprise, a
affirmé que l'ensemble des unités, relevant de la SNTR, étaient en protestation
pour dénoncer ce manque de moyens de travail. Parmi les carences soulevées par
les travailleurs, notamment des chauffeurs qu'on a pu rencontrer, hier, sur le
site de l'entreprise, le manque de pièces de rechange des camions, pourtant
disponibles dans les magasins de l'entreprise. « On est souvent obligé de
rouler avec des pneus lisses, en dépit des risques d'accidents que cela
engendre. On parcourt de longues distances qui dépassent parfois les 1.000 km dans des
conditions météorologiques pas toujours idéales. Il est inconcevable qu'on nous
laisse rouler avec des pneus qui n'offrent aucune adhérence à la route. Cela
est non seulement dangereux pour nous mais aussi pour les autres usagers de la
route. Ce qui est incompréhensible de la part d'administration, c'est surtout
le fait que les pneus de rechange sont disponibles dans les magasins de
l'entreprise », affirment, dépités, les chauffeurs de la SNTR.
A noter que la Société
nationale de transport routier est le leader national en matière de transport
et de l'industrie logistique. Elle assure le transport de plusieurs types de
marchandises, à l'instar des produits alimentaires et hydrocarbures, notamment
les aides humanitaires destinés aux réfugiés sahraouis.