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CHU: Ouverture prochaine d'un centre d'information et d'éducation pour la santé

par A. M.

Au cours d'une conférence de presse organisée, hier matin, au Centre hospitalo-universitaire (Chu) de Constantine, le docteur Belhadj-Mostefa Azzedine, directeur des Activités Médicales et Paramédicales (DAMPM) de cet établissement, a annoncé la création d'une nouvelle structure au niveau du Chu, le Centre d'Information et d'Education pour la Santé (CIES), structure implantée dans l'ancien siège du bureau des entrées. « C'est un centre qui est destiné d'abord et avant tout aux malades du Chu atteints de maladies chroniques », a déclaré le conférencier, ajoutant que « cette nouvelle structure répond bien à un besoin qui a été constaté par tous, les praticiens aussi bien que les malades eux-mêmes ». « Nous avons remarqué, a expliqué le Dr Belhadj-Mostefa, que lorsque nous donnons un traitement au malade chronique sans lui expliquer ce que c'est que sa maladie, ce qu'il faut faire d'autre que le traitement qui lui est prescrit, il y a foncièrement un déficit d'information chez lui et ce manque-là gêne un petit peu la prise en charge ». Et d'expliquer ensuite que « la nouvelle structure qui vient d'être créée sera abondamment encadrée », notamment par un personnel médical et paramédical, à l'instar d'un médecin, un infirmier, un psychologue, un thérapeute, un diététicien. Et quand il arrive à ce centre, le malade fait le tour de ces praticiens, discute avec eux de sa maladie, de la façon dont il vit avec, et tous les jours, il va pouvoir avoir des informations utiles sur la prise en charge de sa maladie et son traitement. « Le centre va démarrer dans peu de temps, juste le temps nécessaire de faire les aménagements qu'il faut pour le rendre fonctionnel », a dit le conférencier. La seconde étape de sa conférence de presse, le Dr Belhadj Mostefa l'a consacrée à deux manifestations scientifiques organisées dernièrement au sein du Chu. « Sur recommandation du ministère, a-t-il soutenu, nous avons organisé deux manifestations scientifiques, ou portes ouvertes ». La première manifestation a été « la semaine nationale de l'allaitement maternel » qui s'est déroulée du 8 au 15 novembre et a été encadrée par des diététiciennes, des puéricultrices, des sages-femmes, avec un programme qui a mis l'accent sur les bienfaits de l'allaitement maternel. Et l'autre manifestation, c'est à l'occasion de la Journée mondiale du diabète et elle s'est traduite par une campagne de dépistage qui s'est étalée du 10 au 15 novembre, durant laquelle plus de 500 personnes ont été dépistées. Et cela a donné les chiffres suivants : 8,2% de diabètes méconnus ont été découverts, 24 % de pré diabètes, c'est-à-dire des gens qui sont prédisposés au diabète, qui ont une glycémie à jeun supérieure à la normale, sans toutefois atteindre les valeurs du diabète. » Les chiffres donnés sont provisoires, c'est-à-dire qu'ils doivent être confirmés par analyses sur sang veineux, selon des procédures universelles, a souligné l'orateur. Mais on peut dire quand même, a-t-il poursuivi, et à quelques virgules près, qu'il y a eu 8,2 % de diabétiques qui s'ignorent sur 500 personnes dépistées, ce qui fait à peu près une quarantaine, et 32 % de pré diabétiques. Le reste, c'est des normo tolérants au glucose, c'est-à-dire qu'ils n'ont ni diabète, ni pré diabète, soit des gens tout à fait normaux. « Nous avons pris les numéros des téléphones des diabétiques et les avons invités à revenir pour confirmer le diagnostic, pour leur prise en charge et une prévention correcte pour d'éventuelles complications », précisera le conférencier, affirmant que « cette démarche s'inscrit dans un cadre beaucoup plus vaste » de la prévention des maladies chroniques. « Et nous réfléchissons actuellement pour faire des campagnes ponctuelles sur une longue période et selon les moyens financiers de l'établissement », dira-t-il.