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Grève des étudiants de l'Institut des Sports : Tension à l'USTO

par Sofiane M.

La situation était tendue, hier matin, devant l'accès principal de l'Université des Sciences et de la Technologie d'Oran ?Mohamed Boudiaf' (USTOMB). Les étudiants de l'Institut de l'Education physique et sportive, relevant de cet établissement universitaire, ont lancé une grève illimitée pour dénoncer, selon leurs propos, une «dégradation insoutenable des conditions socio-pédagogiques, dans cet institut, marginalisé par le rectorat». Des dizaines de contestataires ont instauré un blocus, sous tension, dès les premières heures de la matinée d'hier, en interdisant l'accès au personnel enseignant et aux autres étudiants de cette université. Des centaines d'étudiants de cet établissement universitaire ont fait le pied de grue devant l'accès principal, durant plusieurs heures, en espérant un dénouement rapide de cet énième conflit. Malheureusement pour eux, les jusqu'au-boutistes étaient déterminés à poursuivre leur action. Les délégués des contestataires, en colère, avaient soutenu que les portes demeureront fermées jusqu'à satisfaction de toutes leurs revendications. Certains délégués, à bout de nerf, étaient prêts à en découdre avec tout le monde. Des échanges «musclés» ont eu lieu, devant l'accès principal entre les contestataires et d'autres étudiants qui voulaient briser le siège pour rejoindre leurs salles de cours. Les deux camps ont failli en venir aux mains ne serait-ce l'intervention des «sages». Les contestataires dénoncent, notamment, la dégradation des infrastructures sportives (piscine, stades, terrains...), l'absence d'eau chaude dans les douches, l'inexistence de salles et d'amphithéâtres, l'insalubrité de l'eau de la piscine, à l'origine de maladies cutanées pour les étudiants, la défaillance de l'éclairage dans les vestiaires et les stades et l'insécurité. Il y a lieu de signaler qu'a maintes reprises des étudiants, en guise de protestation, ont eu recours au blocage de l'université. Le mois dernier des étudiants, affiliés à l'UNJA, avaient bloqué l'accès à l'enceinte de l'Université pendant plus d'une heure pour réclamer l'insertion d'un étudiant traduit en conseil de discipline avant d'être exclu pour une année.