La situation était
tendue, hier matin, devant l'accès principal de l'Université des Sciences et de
la Technologie
d'Oran ?Mohamed Boudiaf' (USTOMB). Les étudiants de l'Institut de l'Education
physique et sportive, relevant de cet établissement universitaire, ont lancé
une grève illimitée pour dénoncer, selon leurs propos, une «dégradation
insoutenable des conditions socio-pédagogiques, dans
cet institut, marginalisé par le rectorat». Des dizaines de contestataires ont
instauré un blocus, sous tension, dès les premières heures de la matinée
d'hier, en interdisant l'accès au personnel enseignant et aux autres étudiants
de cette université. Des centaines d'étudiants de cet établissement universitaire
ont fait le pied de grue devant l'accès principal, durant plusieurs heures, en
espérant un dénouement rapide de cet énième conflit. Malheureusement pour eux,
les jusqu'au-boutistes étaient déterminés à poursuivre leur action. Les
délégués des contestataires, en colère, avaient soutenu que les portes
demeureront fermées jusqu'à satisfaction de toutes leurs revendications.
Certains délégués, à bout de nerf, étaient prêts à en découdre avec tout le
monde. Des échanges «musclés» ont eu lieu, devant l'accès principal entre les
contestataires et d'autres étudiants qui voulaient briser le siège pour
rejoindre leurs salles de cours. Les deux camps ont failli en venir aux mains
ne serait-ce l'intervention des «sages». Les contestataires dénoncent,
notamment, la dégradation des infrastructures sportives (piscine, stades,
terrains...), l'absence d'eau chaude dans les douches, l'inexistence de salles
et d'amphithéâtres, l'insalubrité de l'eau de la piscine, à l'origine de
maladies cutanées pour les étudiants, la défaillance de l'éclairage dans les
vestiaires et les stades et l'insécurité. Il y a lieu de signaler qu'a maintes reprises des étudiants, en guise de
protestation, ont eu recours au blocage de l'université. Le mois dernier des
étudiants, affiliés à l'UNJA, avaient
bloqué l'accès à l'enceinte de l'Université pendant plus d'une heure pour
réclamer l'insertion d'un étudiant traduit en conseil de discipline avant
d'être exclu pour une année.