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Benbadis: Lorsque les fonds viennent à manquer

par A. El Abci

Les habitants de la commune de Benbadis se plaignent de la dégradation de leur cadre de vie en général et particulièrement en matière d'éclairage public et de routes, dont celles dites secondaires du chef-lieu ainsi que celles de ses localités profondes, qui sont dans un état «catastrophique», affirment-ils.

Situation qui les inquiète énormément surtout à l'approche de l'hiver, saison des pluies par excellence, qui exacerbera les difficultés, estiment les habitants. Et ces derniers d'indiquer que pratiquement «70% des routes se trouvent dans un état de dégradation avancé, où les trottoirs n'existent plus, alors que les nids de poules et autres trous béants y pullulent, déformant et défigurant la chaussée». Pire encore, poursuivront-ils, «ces routes deviennent presque impraticables du fait que les crevasses et trous qui s'y trouvent sont envahis par de la boue et de la gadoue, devenant de petits marécages au grand dam des piétons et même des personnes véhiculées et ce, pour les difficultés de mouvement et de déplacement que cela leur occasionne».

Et comme si cela ne suffisait pas, feront-ils observer, des ralentisseurs sont dressés ça et là, ne répondant à aucune norme en vigueur, ni ici ni ailleurs, ressemblant plutôt à de «petites collines», à telle enseigne qu'ils constituent «la bête noire et la terreur» des automobilistes, qui les redoutent pour les dommages pouvant être causés au système de suspension des véhicules. Questionné sur ce sujet, «le président de l'APC de Benbadis, Kamel Zefizef, reconnaîtra l'état des routes qui laisse à désirer» mais se veut rassurant, soulignant, qu'étant donné l'importance de la superficie de la commune, des programmes d'amélioration urbaine ne peuvent pas toucher tout le monde et en même temps. Toutefois et en raison de «la faiblesse du budget de l'APC», d'une part, et de la nécessité d'améliorer autant que possible le cadre de vie des citoyens de la commune, d'autre part, «nous avons demandé une aide de la wilaya pour parer au plus pressé dans un premier temps, à savoir l'état de dégradation avancé du réseau de la voirie». «Ainsi, notera-t-il, grâce au soutien et à la contribution de la wilaya, nous avons pu consacrer, au cours de cet exercice 2015, pas moins de 700 millions de centimes pour deux grandes opérations de goudronnage de routes intérieures aux cités ou groupements d'habitations». D'autres actions de réhabilitation de routes et d'amélioration urbaines de cités ne manqueront pas d'être lancées l'année prochaine, ajoutera-t-il. «Nous voulons bien que le bitume arrive jusqu'à chaque maison de la commune, mais il faut être réaliste. En la matière, conclura-t-il, nous restons dépendant des finances disponibles».