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Transférées vers la fourrière de Chteibo : Des familles exclues du relogement de Cheklaoua interpellent le wali

par D. B.

Plus de 90 familles exclues de l'opération de relogement qui a touché douar Cheklaoua, viennent de lancer un appel pressant au wali d'Oran, pour inciter les services concernés à se pencher sur leur cas. Selon des représentants des familles qui se sont déplacés, hier, au siège de notre rédaction, ces familles, dont les baraques ont été démolies, furent transférées vers la fourrière de Hai En Nedjma ex Cheibo, depuis jeudi dernier, avec leur progéniture. «Cela fait quatre jours que nous passons la nuit à la belle étoile et les effets commencent à se faire sentir, chez les enfants et les personnes âgées» assure l'un des représentants des familles. Ce dernier affirme que depuis leur transfert aucun responsable ne s'est déplacé, sur les lieux, pour s'enquérir de leur situation. «Nous ne savons vraiment pas ce qui nous attend. Jusqu'à aujourd'hui, aucune réponse ne nous a été donnée quant à notre situation », ajoute le même interlocuteur qui signale qu'ils vivent dans des conditions qui frôlent la catastrophe. Les familles affirment que lors de l'opération de relogement, le wali d'Oran les a rassurés que l'Administration examinera tous les recours, au cas par cas et que l'Etat traite tout le monde, au même pied d'égalité. Nos interlocuteurs ont tenu à signaler qu'ils ont été recensés au même titre que les familles qui ont été relogées avant d'être exclues, à la dernière minute. Mardi dernier, au moins 549 familles du site précaire Cheklaoua, dans la commune d'Es-Sénia, ont été relogées, à Oued Tlélat. Ces 549 familles, qui vivaient dans ce site d'habitat précaire, ont bénéficié de logements décents de type socio-locatif, à la cité des «3.100 logements», à Oued Tlélat. Une assiette de 12 ha, sur laquelle était érigée ce site sera récupérée puis affectée à des programmes d'équipements publics et d'investissements. Une fois, le déménagement effectué, les bulldozeurs sont entrés en action pour démolir et éradiquer ces taudis faits de zinc et de parpaings, érigé sur le pied de la sebkha d'Oran. Cette opération de relogement est la deuxième du genre, dans le calendrier élaboré par la wilaya d'Oran après celle effectuée, le 4 novembre dernier, et qui a permis de reloger 294 familles du site précaire dit le «Virage», éradiqué, le jour même de l'opération de relogement. Les services de la wilaya ont indiqué que la liste des bénéficiaires a fait l'objet de «vérifications draconiennes» ayant permis de démasquer 17 imposteurs qui avaient, déjà, soit bénéficié de logements sociaux ou d'aides de l'Etat. En plus de leur exclusion des listes, ces 17 personnes seront poursuivies par la justice pour «fausse déclaration» et «tentative de tromper les services administratifs.» Cette opération de relogement fait partie du programme d'attribution de 8.310 logements devant régler définitivement le problème de l'habitat précaire qui a longtemps terni le visage de la ville d'Oran. Ce programme permettra, également, à des dizaines de familles, vivant dans les logements menaçant ruine de disposer d'un toit décent. Selon le programme annoncé, récemment, par le wali d'Oran, il est prévu le relogement de 150 familles à Hassi Benokba, 226 autres à Haï Gourine et 96 à El Kerma (Es-Sénia).

Le calendrier prévoit, également, le relogement, entre les 23 et 25 novembre, à Haï El Menzeh, de 1.430 familles des quartiers de Médiouni et d'El Hamri.