Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire
de l'éducation (Cnapest) a décidé de ne pas signer la
«charte d'éthique et de stabilité». La décision a été prise lors de la réunion
de son conseil national, réuni les 6 et 7 novembre à Boumerdès.
Dans un communiqué publié le 10 novembre, le bureau national du Cnapest explique les raisons de cette décision. «Après un
long débat consacré à la question de la «charte d'éthique et de stabilité», les
participants ont conclu que la principale priorité du ministère de l'Education
nationale est de prendre en charge les revendications des fonctionnaires du
secteur, du respect de l'éducateur et de lui concrétiser le climat nécessaire
pour mener sa mission», lit-on dans le communiqué. Entre autres mesures, le Cnapest demande aussi à la tutelle «d'ouvrir le dialogue
avec les véritables partenaires, dans le respect des lois sur le travail, à ce
moment-là, aucune partie n'aura besoin de s'engager pour aucun document ou
contrat concernant ce sujet (éthique et stabilité, ndlr),
parce que l'éducateur est par nature et de par sa formation dévoué à sa
mission», ajoute le communiqué.
Concernant les autres sujets évoqués lors de sa réunion, le conseil
national du Cnapest demande au bureau national du
syndicat d'intervenir auprès de la tutelle pour «expliciter les zones d'ombre
et de confusion entourant la directive N°003 relative à la promotion dans
certains secteurs de l'éducation». Par ailleurs, le syndicat appelle les
travailleurs de l'éducation nationale à «continuer la lutte» pour «concrétiser
les revendications en suspens», à savoir celles liées «au logement, à la prime
du Sud, et aux œuvres sociales». Sur ce dernier point, le communiqué évoque «la
mise en place d'une commission gouvernementale chargée de faire l'inventaire
des biens et des fonds des œuvres sociales». Enfin, le Cnapest
réclame aussi la «comptabilisation des années d'études dans les grandes écoles
et les instituts technologiques ainsi que le service national dans la
retraite».