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TLEMCEN: «Prévenir le diabète mieux que le guérir»

par Khaled Boumediene

À l'occasion de la journée mondiale du diabète, aujourd'hui le 14 novembre, le docteur Boudia Mohammed Réda, membre fondateur de l'association médicale de formation en gériatrie de Tlemcen, livre son ressenti sur la maladie, le pourquoi de la date du 14 novembre choisie pour cette journée et le programme tracé par son association à l'occasion de cette journée.

« Le diabète peut être difficile. Il a un impact au quotidien sur la vie de 400 millions de personnes vivant avec le diabète dans le monde ainsi que leurs familles. Il est extrêmement important que ces personnes reçoivent une éducation de qualité adaptée à leurs besoins et prodiguée par des professionnels. Le diabète de type 2 peut être évité dans beaucoup de cas en aidant les personnes à risque à surveiller leur poids et à faire régulièrement des exercices physiques et surtout de la marche. Ils sont près de 4 millions de diabétiques en Algérie et ce chiffre augmente d'année en année.

C'est la raison de ces manifestations de sensibilisation et de prévention organisées aujourd'hui pour éviter de nouveaux cas de diabète et permettre aussi aux diabétiques de mieux vivre avec leur mal et avec une réadaptation de leur alimentation qui doit être variée et équilibrée. Ils doivent surveiller leur glycémie pour éviter une hyper- ou hypoglycémie ». Pourquoi le 14 novembre ? « Le 14 novembre est la journée mondiale du diabète. C'est une date symbolique de découverte de l'insuline. Elle est célébrée à travers le monde par les différentes associations affiliées à la fédération internationale du diabète et l'ONU.

Chez nous, de nombreuses associations célèbrent cette journée pour sensibiliser et éduquer l'ensemble des populations afin de freiner un tant soit peu l'évolution croissante du diabète dû à la sédentarité et les nourritures rapides ». Que comptez-vous organiser lors de cette journée du 14 novembre ? « L'association médicale de formation en gériatrie, en collaboration avec les corps du CHU : l'association algérienne de médecine interne, le service de cardiologie, le service de neurologie et le service de néphrologie, organise une journée d'études ayant pour thème : « Prévenir le diabète, mieux que le guérir » à la faculté de médecine Dr. Benzerdjeb-Benaouda de l'ex-caserne Acimi-Miloud.

D'éminents spécialistes y prendront part, le Pr. Yahia Berrouiguet Abdeslam (médecine interne), Pr. Meziane Abderrahmane (cardiologie), Pr. Bouchenak Djawed (neurologie), Pr. Benmansour Mustapha (néphrologie), Dr. Meghili Mounia, Pr. Ailem Amar (ex-président SAO, membre de l'académie française des sciences), Pr. Bouchenak Malika (directrice du laboratoire de recherche en nutrition clinique et métabolique à l'université d'Oran), Dr. Benamar Moussadu (service de chirurgie vasculaire du CHU d'Oran), et Tazrait Kenza (ingénieur en biologie et spécialiste du diabète). Par ailleurs, l'association des diabétiques Brahimi-Mahmoud de Tlemcen (environ 2.800 adhérents) organisera demain une matinée d'information et de sensibilisation sur le diabète à la bibliothèque du CHU. Selon le président de cette association, Kadri Sidi-Mohamed, la journée, qui a pour but d'informer et de sensibiliser le public aux facteurs de risques et aux comportements préventifs liés au diabète, sera animée par Dr. Bilami, spécialiste du régime alimentaire du diabétique, Dr Lounaci (chef médecine interne CHU Tlemcen), Dr. Meziane Abderrahmane (responsable de l'action sanitaire et sociale CNAS Tlemcen), et de quelque 250 malades-diabétiques et leurs familles. Selon Brahimi Fethi, membre actif de l'association, près de 450 enfants scolarisés souffrent du diabète dans les écoles et boivent beaucoup d'eau la nuit. « Ces élèves ont un taux élevé par litre de sang. Et ils ne sont malheureusement pas suivis dans les écoles. Nous demandons que des analyses soient faites à tous ces enfants malades. Certains enseignants ignorent même qu'ils sont malades et ne comprennent par leurs attitudes en classe. Nous demandons aux services de l'Education nationale de tenir compte de ces cas et de procéder à un vaste dépistage de cette maladie chez les enfants scolarisés. L'éducation doit prendre en charge ces cas et surtout sensibiliser les enseignants sur cette question », a-t-il expliqué jeudi dernier.