» « Il est devenu nécessaire de réfléchir, d'organiser et d'instaurer des formations appropriées qui prennent en compte les questions d'éthique dans les parcours des scientifiques », relèvent les termes d'un communiqué transmis hier à notre rédaction par l'université des Frères Mentouri (Constantine). Et c'est dans ce cadre qu'on annonce la tenue, le 22 et 23 novembre prochains, de la 1ère Ecole des sciences de l'éthique en collaboration avec l'Observatoire citoyen afro-méditerranéen éthique, bioéthique et droit de l'homme (OCAMEDH). La manifestation, explique-t-on encore, «se veut un espace pour engager la réflexion sur la proposition de parcours de formation diplômante de type master» qui intégrera toutes les disciplines scientifiques (biologie, médecine, physique, philosophie, sociologie?) et de «discuter la possibilité d'introduire une unité d'enseignement de l'éthique des sciences dans les différents parcours» existants à l'université Mentouri. Ajoutant dans ce sillage que l'occasion sera aussi saisie afin de promouvoir, développer et produire un enseignement qui réponde à un besoin spécifique, celui de former des compétences dans ce domaine des sciences de l'éthique. Comme on vient tout juste de prendre conscience de ce déficit, les responsables de l'université veulent mettre les bouchées doubles pour combler les défaillances qui existent dans la diffusion d'un enseignement adéquat sur la culture scientifique et technologique avec « une double démarche de valorisation et d'évaluation de l'impact du progrès scientifique sur les enjeux sociétaux et les relations entre les sciences et l'éthique ». A la clôture de cette manifestation, on prévoit la mise en forme de recommandations afin d'envisager des cours annuels et d'encourager le partage d'expérience, notamment par la constitution d'un réseau de compétences nationales, l'analyse et le recensement de ce qui a été mis en place dans différents pays et l'élaboration d'un programme de formation en relation avec les organisations régionales et internationales.