Considéré comme
l'épidémie silencieuse du siècle, le diabète continue inlassablement sa
progression. Ainsi à l'occasion de la Journée mondiale
du diabète , spécialistes et nutritionnistes ont tiré la sonnette d'alarme sur la montée inexorable
de cette maladie, souvent associée à l'obésité et au manque d'exercice physique.
« Le diabète est une maladie chronique au retentissement sévère par la gravité de ses complications
», souligne le Pr Biad de l'hôpital de Ain Taya, cette maladie peut, non
seulement, entraîner des troubles cardiovasculaires, mais se retrouve, également,
en tête des causes de cécité et d'amputation. Un millier de décès sont ainsi
recensés chaque année. L'ensemble des communicants de la journée scientifique
et éducative sur le diabète, initiée par l'association des diabétiques de Boumerdès
et tenu avant-hier, au Centre islamique, réclament un effort accru pour la prévention, ainsi que la mise en place d'actions
spécifiques pour les personnes « les plus défavorisées ». D'ailleurs ce dernier
point constitue une des priorités de l'Association algérienne des diabétiques
(AAD),créée par une vingtaine de représentants de wilaya, présents à la journée, son président M.
Mokri Mohamed dira :« porter haut les doléances des malades ». Côté
scientifique, une dizaine de communications cernant le thème ont été tenues, entre
autres « le syndrome métabolique et le diabète » où le Pr Biad a parlé du taux
d'alerte sur le mode de vie du citoyen qui peut influer négativement sur sa
santé, préconisant la
prévention mais aussi l'exercice permanent, car conclut-il «
sans prévention, le mode de vie peut mener vers l'obésité dans un premier
stade, l'hypertension et atteindre le stade de diabétique ». Pour sa part le Pr
Boumedienne Khaled de l'hôpital de Sidi Bel-Abbès, insista sur le conseil diététique
et des connaissances de base sur le diabète ». Le Dr Saadouni Fatiha interne à
l'EPH de Thenia, revient sur la diététique du sujet diabétique à travers « le
diabète et le sport ».Elle assure qu'une bonne diète alimentaire, associée à
l'effort physique, en plus du traitement à l'insuline, permettront au malade
une maîtrise très appréciable de son taux de sucre évitant ainsi des complications
encore plus graves et plus désastreuses » .Enfin le Dr Louni Makhlouf, chef de
service néphrologie à l'hôpital de Thenia, s'est largement étalé, lors de sa
communication, sur les dégâts que peut engendrer la maladie sur un des
organes vitaux à savoir le rein, prenant en exemple les diabétiques pris en charge
dans son service. Concernant la
prise en charge par la Caisse nationale
des Assurances sociales (CNAS), le directeur Djamel Zitouni dira que sur les 80.000
malades chroniques pris en charge par la caisse, 34.000 sont diabétiques, il précisera : «
disposant de la carte Chiffa,
le malade bénéficie d'une couverture de 100%, sans passer par le contrôle
médical auquel sont soumis les autres malades ». A préciser, enfin, que la salle de conférence (500
places) du Centre islamique, fut exiguë pour accueillir les participants à cette
rencontre. Malade et accompagnateur, chacun voulait une réponse à ses préoccupations.