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Jeudi 22 octobre 2015 - «Le temps de la propagande politique et de la communication destinée à redorer l’image du gouvernement appartient au passé.» Cette déclaration est du Premier ministre tunisien, Habid Essid. Il s’adressait aux chargés de communication des ministères au cours d’une journée d’études organisée à l’intention de ces derniers. Samedi 24 octobre 2015 - Amar Saâdani était vraiment en colère (quand est-ce qu’il ne l’est pas ?) ce jour-là, lors d’un meeting du Fln … à l’hôtel Hilton, svp ! Il aurait dû, pourtant, être très content, la justice française ayant condamné (sur la forme, me semble-t-il, et non sur le fond) le site «Mondafrique» pour diffamation sur sa «bonne fortune» à Paris. S’en prendre aux partis, aux opposants, aux anti-Bouteflika, aux…, c’est son droit (et presque son devoir en tant que chef du parti au pouvoir) le plus absolu. Mais là où ça dérape, c’est lorsqu’il assène publiquement : «Désormais, à chaque dépassement, nous répondrons par un dépassement». Voilà une parole qui a certainement dépassé sa pensée car, en tant qu’homme politique à haute responsabilité partisane proche, très proche du pouvoir, il eut fallu savoir garder raison et ne pas prôner la violence et la menace… imitant ainsi, en pire, certains parmi ceux qu’ils clouent au pilori, donnant ainsi le plus mauvais des exemples aux jeunes et aux enfants tout particulièrement… dans bien d’autres domaines, rendant ainsi la tâche difficile aux parents et aux éducateurs. Dimanche 25 octobre 2015 - Il a réussi là où Coluche et l’Italien Beppe Grillo ont échoué. L’humoriste Jimmy Morales a été élu président du Guatemala, dimanche 25 octobre, remportant une écrasante victoire avec 68,6% des voix. Un choix qui peut sembler étonnant, mais c’est justement son absence totale d’expérience politique qui a séduit les électeurs dans un pays marqué par la corruption. Un slogan simple : «Ni corrompu, ni voleur». En septembre, il était arrivé en tête au premier tour, à la surprise générale, quelques jours après la démission et le placement en détention provisoire du président sortant. Otto Perez est accusé d’avoir organisé, avec sa vice-présidente, un vaste réseau de fraude au sein de douanes, ayant détourné près de 3,4 millions d’euros alors qu’il était au pouvoir. Lui-même aurait perçu plus de 720 000 dollars de pots-de-vin. Est-ce que cela va donner des idées «humoristiques» , en tout cas optimistes, à nos hommes politiques afin de «sortir» le citoyen de l’atmosphère générale déprimante, presque macabre, qui le pousse soit à se rebeller sans cesse, soit à «démissionner» et à s’en foutre. Lundi 26 octobre 2015 - Le président français François Hollande reçoit, sur le perron de l’Elysée, deux ministres algériens, R. Lamamra et A. Bouchouareb. Il a même fait une entorse au protocole en les accueillant en bas des escaliers. Du respect pour nos deux représentants ? Peut-être. D’autant que la séance de travail qui avait précédé la réunion, à Paris, de la Comefa, avait été présidée, côté français, par le président lui-même. Mais, certainement pour réparer les fautes ( !?) des douaniers d’Orly qui ont récemment fouillé les bagages et, dit-on, les corps de quatre de nos officiels pourtant munis de passeports diplomatiques. Le dernier en date, le ministre de la Communication, a rué dans les brancards et l’affaire a éclaté au grand jour, mettant dans la gêne les deux diplomaties. L’éponge est passée mais les messages aussi. A Orly, certainement pour signifier «peu diplomatiquement» qu’il y a exagération dans l’exploitation du passeport diplomatique (qui, il faut le savoir, a été élargi, par le biais d’un décret présidentiel, aux membres de familles de la nomenklatura et à bien des personnes non «en poste») pour «aller et venir n’importe comment» et faire passer, peut-être, «n’importe quoi», à l’aller et au retour. A Alger, assurément, il s’agissait de restaurer à tout prix un «honneur» publiquement mis à mal. Et, surtout ne pas écouter les grosses gueules extrémistes qui parlent de «rappels des ambassadeurs», de «gel des relations diplomatiques», d’ «excuses officielles»,… et qui, bien souvent, passent leurs vacances ou vont faire leurs courses à Paris, la «ville-lumière». On en a vu d’autres ! Vendredi 30 octobre 2015 - Me Ali Yahia Abdenour et Abdelmadjid Azzi, tous deux moudjahidine et tous deux anciens «responsables», aujourd’hui opposants, affirment, lors d’une conférence à Aghribs consacrée à la Révolution algérienne, que «l’histoire officielle a été écrite par ceux qui n’ont pas fait la Révolution». Du déjà-si entendu, tout particulièrement depuis 1988, que c’en est devenu banal –tout particulièrement auprès des nouvelles générations - décrédibilisant ainsi l’Histoire. Ce ne sont pas les premiers à le dire, ce ne seront pas les derniers, tant que l’écriture de l’Histoire restera, encore, enfermée dans la seule mémoire des moudjahidine et dans les archives cadenassées de la Défense nationale… .et ne devienne pas la totale propriété de la recherche universitaire et scientifique, loin des jeux administratifs et politiques. Tout le monde le sait : « Une Révolution est toujours faite par des naïfs, poursuivie par des intrigants, consommée par des scélérats» (Paul Bourget). A quoi bon remuer le couteau dans la plaie ! Dimanche 1er novembre 2015 - Dans un entretien (des réponses en français mal traduites affirme l’interviewé) accordé à un quotidien résolument francophobe et (presque) islamiste, un ex- ministre, ancien de (l’encore) fameux Malg (ancêtre des services secrets et de la police politique), a évoqué l’assassinat, en 1958, par des compagnons d’armes, de Abane Ramdane, alors figure de proue de la Révolution algérienne.
Jeudi 5 novembre 2015 - L’ambassade d’Algérie à Paris, a fêté, mercredi 4, le 61e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, paraît-il, dans une «ambiance somptueuse, une soirée qui a certainement dû coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros, au moment où l’Algérie traverse une sérieuse crise financière et où une stratégie d’austérité est engagée». C’est ainsi que «L’Association algérienne des deux rives et leurs amis (ADRA)» dénonce, dans un communiqué, «la démesure qu’adopte la diplomatie algérienne lors de la célébration de ce genre de fêtes et le gaspillage qui les caractérisent, alors que le peuple entier est appelé à «serrer la ceinture», alors que «26 000 étudiants algériens en France sont dans la précarité, sans oublier les milliers de nos concitoyens qui souffrent pour se faire délivrer le passeport biométrique», précisent les membres d’ADRA dans le communiqué. On les comprend, mais je pense que c’est là une analyse de courte vue et politicienne qui ne prend pas en considération le fait que l’action politique internationale moderne d’un pays doit obligatoirement être relayée par des actions diplomatiques empruntant, aussi et surtout, à la communication, aux relations publiques et au lobbying. Il aurait été plus opportun de dénoncer les Algériens «des deux rives» corrompus et corrupteurs , «installés» à l’étranger et, en tant qu’association engagée, au lieu de quémander, mettre «la main à la poche» et les ester en justice pour leur faire «rendre gorge» Vendredi 6 novembre 2015 - Dix neuf personnalités dont d’ex-ministres (Khalida Toumi, le Pr Pr Abdelhamid Aberkane, Fatiha Mentouri), des figures historiques (Zohra Bitat-Drif, Lakhdar Bouregaâ), des militants des droits de l’homme (Nouredine Benissad et Boudjemaa Ghechir), des politiques (Louisa Hanoune), des écrivains (Rachid Boudjedra.) créent la (divine !) surprise en animant une conférence de presse à l’hôtel Esssafir pour rendre publique une démarche qu’ils ont initiée le premier novembre. |
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