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Des dizaines de commerçants des diffrentes artéres de Hai Derb, ont
organisé, hier, un rassemblement de protestation, pour dénoncer ; selon leurs
dires, « l'insécurité qui régne dans ce quartier ». Les protestataires ont,
ensuite, bloqué la voie du tramway, pendant plus d'une demie-heure, avant que
les services de l'ordre n'interviennent pour calmer les esprits. Selon les
protestatires, le recours à cette action a été dicté par l'insécurité qui régne
depuis quelque temps, pénalisant à la fois les commerçants et leurs clients. «
Nous ne pouvons plus supporter cette insécurité qui nuit à notre santé et à
notre activité commerciale », assure un commerçant de la rue de la Révolution.
Que ce soit à la place Bendaoud, à la rue de Wagram ou à la rue de la
Révolution, au Bd Maata, la rue Capaitaine Enkaoua, etc? la colère des
commercants augmente au fur et à mesure des agressions qui vont crescendo.
Apeurés, les commerçants disent craindre pour leur vie. « Nous en avons gros
sur le cœur. Des bandes de voyous dictent leur loi. La population vivote sous
la menace perpétuelle des règlements de compte, entre les bandes qui semblent
semer la terreur. Cette situation aura des répercussions catastrophiques. Nous
sommes, durement, affectés par un quotidien ponctué d'amertume », souligne un
jeune commerçant, plusieurs fois, dévalisé. Le souvenir du quatrième
cambriolage de son magasin de tissus est encore vivace. « C'est au nez et la
barbe des gardiens de nuit que mon commerce a été visité, il y a quelque temps
», explique notre interlocuteur. Presque tous les ans, les commerçants de Derb
déclenchent des mouvements de grève pour protester contre l'insécurité. Outre
les commerçants, les passants sont souvent victimes d'agressions, notamment aux
alentours de la place Valero et au Bd Maata. « Ces agressions ne sont pas
faites pour encourager d'éventuels clients à s'aventurer à l'intérieur du
quartier. » assure un protestataire. A ces agression, il faut, aussi, ajouter
les interminables rixes entre bandes rivales, parfois avec des armes blanches
et en plein jour.
Outre l'insécurité, les commerçants ont tenu à soulever le problème de stationnement. « Il est impossible de trouver un espace où garer nos véhicules. Ce problème se pose, aussi, pour nos clients qui parfois viennent de très loin pour charger et décharger les marchandises mais sont contraints de tourner en rond, pendant plus d'une heure, pour trouver un espace libre », ajoute le même interlocuteur. Avant de se disperser dans le calme, les protestataires ont appelé les services concernés à renforcer davantage la sécurité. Il y a lieu de signaler que la majeure partie des personnes agréssées, souvent, ne déposent pas plainte, ce qui ne facilite pas la tâche aux policiers. Pour rappel, face à la recrudescence des agressions, il y a quelques mois, les services de police ont renforcé leur dispositif dans ce quartier et ont réussi à démanteler plusieurs bandes de malfaiteurs. Le taux de criminalité a, sensiblement, baissé, comparativement aux années précédentes où il ne se passait pas un jour sans que l'on signale une agression. |
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